Tobie Lolness : La vie suspendue et Les yeux d'Elisha
Et voilà, comme je suis très obéissante, sitôt entendu ce conseil d'une élève de 4e ("Madame, vous connaissez Tobie Lolness ? C'est trop bien !"), je me suis achetée le premier tome. Et sitôt terminé ce tome 1, je me suis achetée le tome 2. Et sitôt terminé ce tome 2... ah non, zut, c'est fini, pas de tome 3.
L'objectif a été parfaitement atteint avec ce roman en diptyque (d'ailleurs, ce n'est qu'en copiant-collant les deux couvertures côte à côte que je me suis rendue compte de la symétrie entre les deux... les deux personnages qui accourrent l'un vers l'autre... les saisons les séparent mais ils se retrouveront quand même... que c'est beau !!) : plonger le lecteur dans un univers qu'il n'a pas envie de quitter si vite.
Comme toute "saga" (je ne sais pas si l'on peut parler de saga quand il n'y a que deux volumes), il y a beaucoup de personnages, avec des noms qui se ressemblent (Maï, Maïa, Ilaïa...), j'ai parfois été tentée de prendre une feuille et un stylo et de refaire l'arbre généalogique pour m'y retrouver... Peut-être d'ailleurs une volonté de l'auteur, un clin d'oeil à ce personnage principal, si l'on peut dire : l'arbre, le grand chêne, l'équivalent, pour ces êtres minuscules, de notre planète Terre. Enfin, si les ados arrivent à s'y retrouver, il n'y a pas de raison que je m'y perde, hein ? Alors on s'accroche un peu et on continue.
C'est beau, c'est plein de rebondissements, il y a des secrets à découvrir, des personnages à deux visages... Ca fait pleurer à la fin, mais sourire en même temps. C'est aussi rempli de belles trouvailles stylistiques, des images plutôt bien vues. Quelques traits d'humour aussi. Une vraie bonne lecture, que j'aurais bien continuée si j'avais pu.
Et, pour finir, cette question qui me turlupine, et pour laquelle j'en appelle à des avis extérieurs : référence à Aragon ou non ? Le deuxième tome s'appelle Les yeux d'Elisha, et j'ai croisé, à un moment, l'expression "il était fou d'Elisha"... Peut-être pas suffisant, comme preuves, mais quand même. Qu'en dites-vous ?