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La petite Mu qui plume
29 avril 2013

Chocolat

Et voilà, le retour en arrière est terminé : je connais le passé de Vianne Rocher, l' (une des) héroïne (s) du Rocher de Montmartre. J'ai découvert Lansquenet-sur-Tannes, j'ai connu Anouk plus jeune, Roux pour la première fois, et beaucoup d'autres personnages. 

Sans grande surprise, Chocolat utilise les mêmes ingrédients que sa suite (du coup, c'est plutôt l'inverse) : un grand soin apporté à la création d'une atmosphère, à la description des sensations, et à l'élaboration d'un personnage fort et fragile à la fois. Autre point commun : le choix d'une narration à plusieurs voix. Mais la différence réside dans le choix de ces voix : celle de Vianne, bien entendu, qui prédomine, mais aussi celle d'un personnage "ennemi", le curé du village, forcément hostile à l'arrivée d'une étrangère dont le credo semble être la gourmandise et la volupté - en pleine période de carême, qui plus est ! J'ai trouvé astucieuse l'idée de donner la parole à ce personnage, mais finalement, je me suis demandé si cela n'ajoutait pas à une certaine lourdeur du roman : Joanne Harris a tenu à maintenir à distance tout manichéisme, à explorer la part faible de ce personnage pour bien montrer que rien n'est tout blanc ou tout noir (même pas le chocolat, qui peut être au lait). On obtient certes une ode aux plaisirs de la vie, un réquisitoire des doctrines trop rigides et des privations imposées par l'Eglise ou la société bien-pensante, mais cette ode pâtit peut-être d'un manque de subtilité. On a l'impression que tout est prévu dès le début pour une fin heureuse, que Vianne ne peut jamais rien rater. 

Oui, mais, me direz-vous, c'est une sorcière ! En effet, les références à la sorcellerie et autres formes de magie sont présentes dans cet opus ; de façon un peu plus discrète que dans le suivant. Là, pour le coup, la subtilité et l'équilibre sont de mise. 

Un roman, donc, malin et gourmand, dont les pages se tournent avec plaisir, mais qui, à mon goût, n'arrive pas à la profondeur des Cinq quartiers de l'orange, qui reste pour l'heure mon roman préféré de cette auteure. 

 

PS : Une tablette de chocolat offerte au premier qui trouvera, dans la critique ci-dessus, une référence à Top Chef (c'est la finale ce soir !!) ET une quasi-citation d'une chanson de Goldman !

Donnez-moi vos réponses dans les commentaires, mais attention : je n'accepterai que les réponses donnant les DEUX références : pas la peine, donc, de griller vos cartouches si vous n'en avez repéré qu'une seule ! 

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Commentaires
G
Mais on n'y peut rien, on était ensemble au moment où on a vu le concours !
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M
Machiavéliques Evil’s Twins, savez-vous que se mettre à deux pour gagner n’est pas bien fameux ? (Et pas loyal du tout.) À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !
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G
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! du chocolat Milka ! Un vrai travail d'équipe !
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S
Fans de Top Chef, de Goldman et de Milka : les lectrices de ce blog sont vraiment formidables !
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L
Victooooooooooooirrrreeeeeeee !!!!!!!!!!!!
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