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La petite Mu qui plume
29 avril 2013

Lettres de l'intérieur

Allez, sur ma lancée, je re-plume. Je vais tenter de mettre à jour ma liste de lectures cursives, ce qui n'est pas une mince affaire, puisqu'elle mêle des titres lus il y a fort longtemps, d'autres pas complètement lus mais figurant sur ma liste d'après des conseils d'autres collègues, et d'autres encore tellement marquants pour moi que je ne sais pas par où commencer pour plumer à leur sujet. 

Lettres de l'intérieur fait partie de cette dernière catégorie. Bref historique de ma rencontre avec ce livre : 

1998 (je crois) : je fais partie du jury décernant le Prix Lucioles des jeunes lecteurs. On se réunit une fois tous les deux mois, on échange nos impressions sur une série de livres parus dans l'année en littérature jeunesse, pré-sélectionnés par la libraire responsable du rayon jeunesse, et à la fin de l'année, on élit notre préféré. Cette année-là, Lettres de l'intérieur a été élu à une grande majorité. 

Par la suite, je l'ai souvent relu, souvent conseillé. Arrivée sur mon premier poste d'enseignante, quelle ne fut pas ma joie (et ma surprise) de découvrir que le CDI de mon collège possédait ce roman, en série qui plus est !! Les anciens programmes permettant à l'époque de travailler la littérature jeunesse en oeuvre intégrale (c'est-à-dire en l'étudiant en classe), je me suis jetée sur l'occasion avec ma classe de 4e, dans mon chapitre sur l'épistolaire. Pari gagnant : la majorité des élèves de la classe ont aimé ce livre. L'une d'entre elles a prononcé LA phrase magique : "Madame, je n'aime pas lire, et ben pourtant je l'ai dévoré, celui-là !" (NB : plus tard dans l'année, c'est elle qui m'a réclamé L'île des esclaves de Marivaux, pour le lire en entier après un extrait étudié en classe). 

L'an dernier, je l'ai proposé dans ma liste de lectures cursives sur l'épistolaire. Seule une élève l'a choisi (il faut dire qu'en Ecole des Loisirs, ce n'est pas le plus bas prix...) mais elle l'a aimé aussi. Je ne l'ai plus proposé en oeuvre intégrale pour me conformer aux nouveaux programmes (et parce que je suis d'accord avec l'idée de se concentrer, en classe, sur des lectures plus classiques et plus difficiles, en laissant la littérature jeunesse pour les lectures à la maison). 

Bref, tout ça pour dire que ce livre traverse les années et les générations et qu'il fonctionne toujours. 

Quand je l'ai découvert, ce fut vraiment une lecture coup de poing. J'ai tout adoré : la narration sous forme de lettres, les personnages, l'intrigue aux nombreux rebondissements, les thèmes. 

Impossible de résumer ce livre sans dévoiler la révélation qui a lieu au milieu du livre. Auparavant, l'histoire semble être celle, banale, de deux adolescentes qui ne se connaissent que par l'intermédiaire d'une annonce postée dans un magazine : Tracey cherche une correspondante et Mandy lui répond. Elles s'écrivent des lettres d'adolescentes, mais un certain déséquilibre se fait voir petit à petit : si Mandy connaît les déboires d'une vie sans originalité (des parents aimants mais des galères financières, une soeur ultra-complice mais des histoires de coeur compliquées...), Tracey, elle, semble avoir une vie parfaite : fille unique, gâtée par des parents richissimes, un petit ami sans défauts, des fêtes à tire-larigots... C'est à la moitié du roman que tout bascule. Des thématiques traditionnelles du roman d'ados, on passe à des thèmes beaucoup plus durs, qui nous sortent de notre quotidien. Les personnages s'étoffent alors. 
Âmes sensibles s'abstenir : le style est familier dans la première partie, celui de deux ados qui s'écrivent sans chichis, mais il se fait violent et cru dans la deuxième partie. Certains faits sont dévoilés tels quels, d'autres sont sous-entendus mais se comprennent assez aisément. Certains resteront toujours dans le secret, ce qui est presque pire, car on peut tout imaginer. La fin est complètement inattendue : il faut avoir les nerfs solides. 

L'intérêt pédagogique de ce roman n'est certes pas dans le style, qui reste très oral (qui plus est, traduit de l'australien - mais pas Valérie Dayre, qui n'est pas n'importe qui). En revanche, la structure est éminemment intéressante dans un chapitre sur l'épistolaire : l'échange parfois déséquilibré entre les deux amies, certaines lettres laissées sans réponse permettent de travailler sur les différents points de vue, et de montrer que, dans un roman épistolaire, l'intrigue se construit "en pointillés". Pour travailler sur l'implicite, c'est parfait. On peut proposer, à partir de la fin, divers travaux d'écriture permettant de vérifier ce que les élèves ont compris, et de tester leur imagination. Enfin, une réflexion annexe peut être menée sur les avantages et les limites (voire les dangers) d'une communication virtuelle : j'ai testé une sorte de "débat" avec ma classe de quatrième et il en est sorti des choses très intéressantes. 

Je le conseille et le re-conseille donc. Documentalistes, faites-le acheter pour votre CDI, et, si vous le pouvez, en série : on a besoin de ce genre de livres pour montrer aux élèves que la littérature n'est pas un truc ennuyeux et réservé aux adultes. 

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29 avril 2013

Chocolat

Et voilà, le retour en arrière est terminé : je connais le passé de Vianne Rocher, l' (une des) héroïne (s) du Rocher de Montmartre. J'ai découvert Lansquenet-sur-Tannes, j'ai connu Anouk plus jeune, Roux pour la première fois, et beaucoup d'autres personnages. 

Sans grande surprise, Chocolat utilise les mêmes ingrédients que sa suite (du coup, c'est plutôt l'inverse) : un grand soin apporté à la création d'une atmosphère, à la description des sensations, et à l'élaboration d'un personnage fort et fragile à la fois. Autre point commun : le choix d'une narration à plusieurs voix. Mais la différence réside dans le choix de ces voix : celle de Vianne, bien entendu, qui prédomine, mais aussi celle d'un personnage "ennemi", le curé du village, forcément hostile à l'arrivée d'une étrangère dont le credo semble être la gourmandise et la volupté - en pleine période de carême, qui plus est ! J'ai trouvé astucieuse l'idée de donner la parole à ce personnage, mais finalement, je me suis demandé si cela n'ajoutait pas à une certaine lourdeur du roman : Joanne Harris a tenu à maintenir à distance tout manichéisme, à explorer la part faible de ce personnage pour bien montrer que rien n'est tout blanc ou tout noir (même pas le chocolat, qui peut être au lait). On obtient certes une ode aux plaisirs de la vie, un réquisitoire des doctrines trop rigides et des privations imposées par l'Eglise ou la société bien-pensante, mais cette ode pâtit peut-être d'un manque de subtilité. On a l'impression que tout est prévu dès le début pour une fin heureuse, que Vianne ne peut jamais rien rater. 

Oui, mais, me direz-vous, c'est une sorcière ! En effet, les références à la sorcellerie et autres formes de magie sont présentes dans cet opus ; de façon un peu plus discrète que dans le suivant. Là, pour le coup, la subtilité et l'équilibre sont de mise. 

Un roman, donc, malin et gourmand, dont les pages se tournent avec plaisir, mais qui, à mon goût, n'arrive pas à la profondeur des Cinq quartiers de l'orange, qui reste pour l'heure mon roman préféré de cette auteure. 

 

PS : Une tablette de chocolat offerte au premier qui trouvera, dans la critique ci-dessus, une référence à Top Chef (c'est la finale ce soir !!) ET une quasi-citation d'une chanson de Goldman !

Donnez-moi vos réponses dans les commentaires, mais attention : je n'accepterai que les réponses donnant les DEUX références : pas la peine, donc, de griller vos cartouches si vous n'en avez repéré qu'une seule ! 

18 avril 2013

La fille qui dort

Encore un livre de Florence Hinckel qui ne ressemble pas aux autres ! Et qui a déçu mes attentes, créées par une histoire que je trouvais originale et qui me parlait plutôt pas mal (celle d'une lycéenne atteinte de narcolepsie, qui tente d'oublier, voire de dépasser cette maladie en s'inscrivant à l'atelier théâtre de son lycée). Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus consistant : l'histoire de Théa pour l'éternité était tout de même suffisamment développée pour capter l'attention du lecteur, jusque dans les dernières pages ; quant à Zéro commentaire, je n'avais pas été convaincue par l'intrigue et les choix narratifs mais le roman avait au moins le mérite de s'attarder sur l'intériorité d'un personnage un peu plus fouillé que cette "fille qui dort". 

J'ai eu l'impression de lire une romance adolescente comme il en existe tant, avec toute la panoplie : la mère relou, le frère pénible, le bel inaccessible, la prof trop-compréhensive-de-la-mort-qui-tue... La narcolepsie n'étant qu'un prétexte pour faire de l'héroïne une éternelle incomprise. Du divertissement pour ados, sans plus. Vite lu, vite oublié !

18 avril 2013

L'homme qui a séduit le soleil

Comme cela m'arrive de temps en temps avec mes élèves exceptionnels, c'est l'un d'entre eux qui m'a conseillé ce livre, et non l'inverse. Ou plutôt : j'avais placé ce livre dans ma sélection pour une lecture cursive (voir la sélection en question dans ce billet), mais je ne l'avais pas lu... Comme l'élève était revenu vers moi en me disant "C'est difficile et les personnages sont niais !", je me suis attelée à la lecture, pour savoir quoi lui répondre, quand même !

Alors : principale difficulté, le choix de suivre différents personnages selon les chapitres. On commence avec Gabriel, personnage fictif de jeune comédien de rue, qui va être embauché par Monsieur Poquelin, donc : Molière. Le livre s'intéresse autant aux déboires du jeune homme qu'aux problèmes du dramaturge vieillissant. Mais le roman s'intéresse également à Fouquet, au roi... Peut-être cela est-il effectivement difficile à suivre et peu habituel pour un lecteur de douze à treize ans. Mais je trouve, pour ma part, que c'est cela qui fait la richesse de ce roman jeunesse : une volonté de montrer que tout, dans l'Histoire, est lié, du destin d'un moucheur de chandelles (rôle que Molière va donner à Gabriel) à celui d'un surintendant du roi. On a une vraie plongée dans le siècle de Louis XIV, habilement romancée. 

Quant aux personnages niais... bon, c'est de la littérature jeunesse, il ne faut pas être trop difficile ! 

Je retiendrai donc, quand même, que le niveau est peut-être plus élevé que je ne le croyais (l'élève en question est quand même notre meilleur élève de 5e et, sans doute, bientôt, notre meilleur élève tout court, quand le "champion actuel", en 3e, sera parti du collège...)

 

18 avril 2013

Tarja

Pour présenter ce livre, on ne peut s'empêcher d'en donner les premiers mots : "Au collège, sans prétention, j'ai une sacrée réputation : ils disent tous que je suis une salope."

Voici donc le troisième Sciarini que je lis cette année. Les mécanismes d'accroche, sur moi, fonctionnent bien : j'apprécie la référence musicale de cette première phrase (j'ai compris que la musique était très importante pour cet auteur et, donc, pour ses personnages), j'aime la rupture de registre, le basculement vers la réalité brute et crue ; et la couverture me plaît également, dans ce mélange d'innocence et de noirceur. Pari d'éditeur et d'auteur réussi. Voyons maintenant l'histoire.

Je découvre un personnage presque encore plus torturé que les précédents, si c'est possible : une adolescente dont la réputation "tourne" sur les réseaux sociaux. Elle est devenue une star, elle a son groupe sur Facebook : "Si toi aussi tu penses que Tarja est une salope." Sa sexualité s'affiche donc au grand jour, et elle en porte aussi les conséquences en elle : elle est enceinte. De son professeur de lettres. Qui, bien entendu, ne veut plus d'elle, et encore moins de leur enfant. Elle va donc s'éloigner et tenter de se reconstruire, de se rapprocher d'elle-même et surtout de cet enfant à venir. 

Tout cela est très noir. D'autant plus que Tarja porte aussi en elle la mort de sa meilleure amie, un traumatisme lourd à porter. Tout le roman est donc une histoire de mort et de vie. Avec la balance qui penche du côté de la vie : Jean-Noël Sciarini ne laisse jamais ses lecteurs s'enfermer dans le marasme ou la morbidité. 

J'ai toujours un peu de mal avec ce style très tourmenté, avec ces nombreuses digressions, cette manière de raconter extrêmement labyrinthique. Je continue de penser qu'on pourrait arriver aux mêmes effets par d'autres voies littéraires. Mais je comprends ce que l'auteur cherche à nous dire, et je dois reconnaître qu'il n'a pas peur de s'attaquer à des sujets forts et pourtant terriblement actuels et vrais. 


 

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18 avril 2013

Vive la République !

Je ne le connaissais pas ; il m'avait tenté ; je l'ai dévoré !!!

Tous les ingrédients étaient réunis ici pour me plaire : 

- l'humour alerte et efficace de mon écrivaine préférée, un humour qui ne prend pas une ride au fil des ans et des ouvrages (Marie-Aude Murail a beau être une vraie machine à écrire, elle ne m'a pour l'instant jamais déçue, ce qui est un exploit, car rare sont les écrivains "à succès" qui ne me lassent pas au dixième roman...) ;

- le thème, bien entendu, et son personnage principal : une jeune maîtresse qui fait son année de stage dans une école de centre-ville pas pour autant de tout repos (ça me rappelle quelque chose, ça...) ; 

- et de nombreux clins d'oeil à d'autres personnages et d'autres histoires créés précédemment. J'en oublie sûrement, mais j'ai pu reconnaître Emilien baby-sitter, Emilien moniteur de colo (avec sa collègue égoïste-mangeuse de biscuits Lu), la petite dylexique à qui Emilien donnait des cours... Peut-être aussi Bart de Oh ! Boy, à travers Eloi, peut-être aussi le couple colocataire de Simple (ai oublié les noms...) à travers Eloi et sa coloc Nathalie... 

Bref, visiblement, Marie-Aude Murail s'est amusée à reprendre tous les ingrédients qu'elle connaît, à les mettre dans un grand sac, à bien secouer pour les retrouver bien redistribués dans une histoire de grands et de petits. 

Et moi, je ris toujours autant. Et, même, à la fin, j'ai quelques larmes au coin de l'oeil. 

Alors, certes, c'est très stéréotypé. Mais, quand on lit Marie-Aude Murail, il faut chercher la jouissance et le plaisir des mots, rien d'autre. Chez moi, en tout cas, ça fonctionne. Et chez vous ? 

 

 

18 avril 2013

Des affiches de livres (1)

Une idée que j'avais eue, comme ça, en guise de fiche de lecture (niveau 5e) : réaliser une "affiche de livre", c'est-à-dire imaginer que le livre a été adapté au cinéma et en créer l'affiche. 

Mes consignes, accompagnées de la liste de livres proposés (thème du théâtre ou de la question du genre à l'adolescence) : Lecture_cursive_n_2.

Tout ce que j'ai eu ne ressemblait pas nécessairement à une affiche de cinéma (il y en aura en revanche, dans la deuxième fournée, de très réussies sur ce plan-là), mais j'ai quand même eu des choses assez chouettes : 

     Justine  Le cahier rouge de Claire Mazard

    Khalil Zéro commentaire de Florence Hinckel

Pierre  L'homme qui a séduit le soleil, de Jean-Côme Noguès

 Suzanna  Coups de théâtre de Christian Grenier

 

J'ai gardé la plus belle pour la fin : 

P1020054                  P1020056

Avec un petit couteau Playmobil et du vrai tissu ! 

La deuxième fournée arrivera prochainement. 

18 avril 2013

Les résultats !

Vous ne seriez donc que... quatre à vouloir que ce blog continue ?

Je pourrais être un peu vexée si les quatre participations en question à mon dernier concours n'avaient pas été de qualité. Finalement, elles ne sont que quatre, mais elles méritent que je continue ! 
(Et, en vrai, je comptais bien continuer de toute façon, hein, c'était une blague pour vous forcer à participer au concours ! Qu'est-ce que je suis rusée !...)

Je vous joins donc les messages qui sont arrivés dans ma boîte. Plusieurs styles s'y côtoient (tout est à prendre avec humour, bien entendu !) : 

 

Compétence : savoir lire une consigne (cinq phrases, pas moins, pas plus) --> non acquise 

Je voulais te dire que ton blog transmet beaucoup d'enthousiasme, donne des idées, me permet de réviser mes préjugés (oui, Vipère au poing et Poil de Carotte m'ont toujours paru horribles, mais je vais essayer d'y aller voir de plus près...)
A mon avis si tu y trouves ton compte, si ça te fait plaisir d'écrire sur ces livres, il faut vraiment continuer.
Évidemment, si ça devient une corvée, il faudra voir, adapter la formule pour que ça reste une bulle d'air pour tous !

 

Compétence : faire des phrases complètes (on ne commence pas une phrase par "parce que" !!!) --> non acquise  

Parce que ce blog est un hapax dans la cyber-galaxie littéraire des gens qui plument – souvent beaucoup moins talentueusement que toi d’ailleurs.
Que de ton premier billet au dernier en date, le généreux partage des mots et des livres a généré une bibliothèque participative et, en un sens, une œuvre ouverte.
Parce que ce blog se conjugue aussi avec le verbe d’Arty, Hélo, Ilianah, de Guille, Laura, Romain, Nadine, Clupsie, DF, Presque poete, Violette, Leiloona, Val (oui, j’ai relu chaque commentaire pour dresser cette liste) et combien d’autres passants silencieux.
Que parmi nous, il y a des même des êtres un peu fanatiques, un peu barrés... fiers happy few toujours impatients d’attendre la suite, une nouveauté voire un concours, tels de véritables followers shootés à la coke de tes lignes. 
Et parce qu’il faut être obsessionnel sans être obsédé, Petite Mu, sois toujours bloggeuse, même en rêve !

 

 

Compétence : produire un texte original (plagiat sur Internet interdit !) --> non acquise  

 Ce concours est bien difficile... N'ayant pas le talent pour rendre grâce à ton merveilleux blog, je me suis permise d'emprunter un sonnet anonyme (en cinq phrases !) faisant les louanges de la poétesse lyonnaise Louise Labé. Ainsi, par les mots de cet artiste sans nom, je t'exprime toute l'admiration que j'ai pour toi et pour ton travail, ainsi que le désespoir qui m'envahirait si tu choisissais d'y mettre fin :


" Je brûle d'un doux feu et je ne veux pas même
éteindre cette ardeur qui me réchauffe l'âme,
si bien qu'étant heureux au beau milieu des flammes,
je chante votre gloire et votre honneur extrême.

Pour récompense alors je demande au Seigneur
de m'épargner l'objet d'un éternel tourment
mais de vous procurer le feu le plus ardent
qui puisse, à chaque instant, vous brûler tout le coeur.

L'Amour n'apporte pas toujours le vrai bonheur
quand il est un égal désir entre deux coeurs ;
s'il lâche l'un des deux, c'est la mort la plus noire.

Soyez alors pour moi un guide secourable !
Rendez la vie à ma dépouille misérable,
et je consacrerai ma plume à votre gloire ! " 

Voici donc mon humble participation. 
Longue vie à La petite Mu qui plume !

 

 

Compétence : écrire en français correct (le niveau de langue familier est interdit en rédaction !) --> non acquise   (et je ne parle pas de la compétence "donner une excuse valable pour un retard...)

 Je sais que j'ai dépassé la date limite pour ton concours, mais tu comprends, mon petit frère a vomi sur mon poème, ensuite mon chien l'a mangé, et enfin on a volé mon chien, donc j'ai pas pu récupérer mon poème dans l'estomac de mon chien ... Bref, j'espère que tu seras une prof sympa et que tu ne m'enlèveras pas trop de points pour mon retard ! Voici donc mon poème :

« Pourquoi la Petite Mu doit continuer son blog »
Wesh meuf, t’as trop le swag, ton blog surfe sur la vague.
Tes articles sont ma nourriture, ils me remplissent de culture.
Je suis trop tchalé de ta prose, ta façon d’écrire est juste grandiose.
J’kiffe grave tes concours, même si je perds ils enrichissent mon parcours.
En plus tu me distraits de mon chômage, si t’arrêtait ça s’rait dommage.

 

Et la gagnante, dans tout ça ? Car, je le sais, vous brûlez tous et toutes d'en connaître le nom (du moins, le pseudo...).

Je n'ai pas souhaité les départager sur le contenu : trop subjectif tout ça !

Sachez donc que c'est la clé OTP qui a parlé. Keskecé ? C'est un petit outil que l'Education Nationale m'a gracieusement prêté lors de mon arrivée dans mon dernier collège : sur un petit écran s'affichent une série de chiffres qui se renouvellent automatiquement au bout de quelques secondes. Pour rentrer les notes des élèves, faire le cahier de textes en ligne, saisir les absences au début d'un cours, il nous faut rentrer notre identifiant, puis notre mot de passe composé d'un code de notre choix PUIS des fameux chiffres qui s'affichent sur ma clé OTP. Eh oui, les bulletins des élèves, c'est Fort Knox, chez nous. 

(Vous bouillez ? Hihi...)

Bref, j'ai attribué à mes quatre participantes un chiffre de 1 à 4 selon la date à laquelle elles m'ont envoyé leur message (1 pour le message le plus ancien, 4 pour le plus récent, jusque là, vous me suivez ?), et j'ai attendu que l'un de ces quatre chiffres apparaisse sur ma clé, et c'est donc le... 3 qui est sorti !!

(Non, mais elle se fiche de qui, là ? On sait pas qui c'est, le 3 !! Allez, elle le pond, le nom de cette gagnante, ou quoi ?!!)

Et c'est .... My la gagnante !! 

Toutes mes félicitations ! Le livre arrivera sous peu. 

A bientôt pour de nouvelles aventures ! 

 

 

3 avril 2013

Concours : gagnez "Une ardente patience", d'Antonio Skarmeta

Le Printemps des Poètes 2013 rendait hommage  à Pablo Neruda, à l'occasion des 40 ans de sa disparition. 

Dieu sait que cet auteur m'a fait suer sang et eau lorsque je travaillais - plus ou moins - son Chant Général, pour l'agrégation. Mais, de Neruda, j'ai en fait un souvenir plus ancien, celui d'un petit roman lu quand j'étais collégienne : Une ardente patience, dont le film Il postino (Le facteur) est l'adaptation. 

C'est l'histoire (fictive, du moins je suppose) d'un facteur résidant sur l'Île Noire, au Chili, et n'ayant qu'un seul véritable habitant à livrer, mais pas des moindres : Neruda, bien sûr. De la poésie, Mario Jimenez, notre facteur, ne connaît rien. Mais comme il a bien envie de séduire la donzelle Beatriz, il viendra prendre quelques cours d'écriture et d'élocution auprès de l'écrivain. 

Il y a tout dans ce court ouvrage : de l'amour, de l'Histoire, beaucoup, beaucoup d'humour, et de la poésie, bien entendu. Et pas toujours là où on l'attendrait. Mario est un personnage extrêmement attachant pour lequel Pablo Neruda, mais aussi Skarmeta, on le sent, ont beaucoup de tendresse. 

C'est un livre lumineux, intense, malin, gourmand (oui, j'ai regardé Top Chef, lundi soir), et j'avais très envie de vous l'offrir. Il est pour moi une porte d'entrée très agréable vers l'oeuvre de Neruda, ses poèmes mais aussi ses beaux (et longs...) discours, prononcés en diverses occasions. 

Alors, voilà, je l'offre ! 

A qui ? A celui ou celle qui saura me dire, en cinq phrases (pas une de plus, pas une de moins), pourquoi je dois continuer ce blog.
Oui, oui, fayotez, n'ayez pas peur, c'est ce que je vous demande ! Héhé. Cinq bonnes raisons, ou moins, mais joliment écrites et argumentées, pour que je conserve ma motivation ! 
J'enverrai le cadeau au message le plus convaincant et je publierai les autres messages sur mon blog. 

Envoyez-moi ça en cliquant ici . Vous avez une semaine, jusqu'à mercredi 10 avril, minuit !

3 avril 2013

Le Printemps des poètes... quoi, c'est fini ?

 

J'en avais tellement, des idées dans la tête, pour ce Printemps des poètes... Pour mon blog, pour mes classes, j'aurais préféré que le temps passe... moins vite. Cela m'aurait permis de faire plus de bruit, de donner plus de vie, à des idées que j'avais pourtant mûries. Surtout avec ce thème, "Les voix du poème", qui me parlait, m'inspirait de nombreux projets. Mais il y a au moins une chose que j'aurai comprise : un Printemps des Poètes, ça s'organise. Soigneusement, calmement, et longtemps ! 

Allez, je ne dois pas être déçue, j'ai quand même fait de petites choses. Mes premiers pas, dirais-je ! 

En 6e : par petits groupes (deux ou trois), mes élèves ont récité devant une autre classe de 6e des fables de La Fontaine étudiées en classe, "Le singe, la guenon et la noix", "Le laboureur et ses enfants" et "La grenouille qui se veut aussi grosse que le boeuf". J'ai eu droit à une noix brisée en direct, à un singe en peluche, et aucun trou de mémoire. 

En 5e : chaque élève de mes deux classes était en binôme avec un élève des deux autres classes de cinquième. A deux, ils ont mis en voix, parfois en scène, et récité un poème au choix parmi les suivants : "Le cancre", de Prévert, "Heureux qui, comme Ulysse..." de Du Bellay, "Le carré pointu", de Desnos, et "L'homme qui te ressemble", de René Philombe. 

(Textes en pièce jointe : Textes_5e_Printemps_po_tes_2013 )

En 3e, ma collègue a mené un projet "hors les murs" : ses élèves ont récité des poèmes à la mairie de St-Chamond, pendant que deux autres classes (une 3e d'un autre classe et une 2nde du lycée voisin), partenaires du projet, faisaient de même dans d'autres lieux publics. Puis les trois classes se sont retrouvées à la médiathèque pour s'écouter les uns les autres. 
(Je n'ai malheureusement pu trouver qu'un lien vers le site de l'autre collège, rien, donc, sur les élèves de chez nous : 
 http://ennemond-richard.cybercolleges42.fr/disciplines/francais/le-printemps-des-poetes--2716.htm)

Pas si mal, donc ! L'année prochaine, je ferai mieux. 

Bon. Il me reste... vous, mes lecteurs ! Venez donc lire le message suivant... 

3 avril 2013

... Je me cache...

Chui caché

... Il le faut bien, étant donné le retard que j'ai pris... Je vérifie... Oui, c'est bien ça, plus d'un mois sans message. Inadmissible. Je ne chercherai même pas à me trouver des excuses - et puis, d'abord, j'ai du pain sur la planche. J'y vais de ce pas ! 

 

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Le royaume de Kensuké

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