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La petite Mu qui plume
31 mai 2013

Fraise et chocolat

Challenge Petit Bac 2013 : 1ère grille! : un aliment (et même deux) en catégorie BD


Et à présent, de la bande dessinée. Ca faisait longtemps. 

C'est d'abord pour les besoins du challenge que j'ai décidé de retrouver cette BD lue pour la première fois il y a six ans, dans une bibliothèque bruxelloise, lors d'un voyage avec une amie. Avant cela, je n'y connaissais pas grand-chose à la bande dessinée d'aujourd'hui, j'en étais restée aux grands classiques. Comme bédéistes contemporains, je ne connaissais que Joann Sfar (pas si connu à l'époque, je l'ai découvert avec les Grand Vampire, puis Le chat du rabbin), guère d'autres. Lors de ce voyage à Bruxelles, j'ai commencé à mettre les pieds dans l'immense paysage  de la BD contemporaine. Et il y en a, des choses, là-dedans ! Tellement qu'il est parfois difficile de s'y retrouver, d'autant plus que les formats changent, et brouillent les pistes. Roman graphique ? Bande dessinée pour adultes ? Album illustré ? La frontière est parfois mince, et je ne suis pas spécialiste.

La BD d'Aurélia Aurita joue justement sur cette frontière (ce qui est la moindre des choses pour une artiste à cheval entre deux pays, la France et le Japon). Le format assez petit, la souplesse de la couverture font davantage penser à un roman qu'à une BD traditionnelle. Et, selon la page à laquelle on ouvre le livre, on tombe soit sur une planche assez classique, composée de différentes cases, contenant des dessins et des bulles, soit sur un schéma beaucoup plus libre : une image qui prend toute la page, du texte écrit en dehors de tout phylactère... Le récit, lui aussi, est hybride : l'idée est d'abord celle d'un carnet de voyage. L'histoire est largement inspirée de la vie de l'auteure-illustratrice : invitée à un "gros projet BD franco-japonais, rassemblant en tout dix-sept auteurs", Chenda doit écrire une histoire sur la ville de Tokushima, dans l'île de Shikoku. Et c'est ce qu'elle fait : quelques paysages sont d'ailleurs représentés, et l'amour de cette Française d'origine sino-khmère pour le Japon est bien présent au fil des pages. Mais à ce récit de voyage se superpose très vite une histoire d'amour, entre la jeune femme et Frédéric. Il s'agit de Frédéric Boilet, auteur-dessinateur de BD, l'amant d'Aurélia Aurita. 

Mais là encore, les choses ne sont pas si simples : ce n'est pas une histoire à l'eau de rose que veut nous raconter l'auteure, mais bel et bien un récit hautement érotique, variations sur le thème du sexe, qui renverse tous les clichés, et avant tout celui de la jeune fille effarouchée face à l'homme mûr entreprenant. Aurélia Aurita a choisi de raconter sa vie sexuelle sans pudeur, sans complexe, mais également avec beaucoup d'humour.

"Pas évident de parler de ces deux petites merveilles (car il y a un deuxième tome) sans en abîmer l'essence. De nombreux s'y sont essayé et n'ont réussit qu'à transformer ces albums en banales et rigolotes BD érotiques.", comme je l'ai lu sur un blog. Et, effectivement, il est difficile de rendre, en mots, les diverses sensations qui peuvent nous traverser au cours de cette lecture. C'est sûr, il ne faut pas avoir peur des images et des mots crus. Mais la BD ne se réduit pas à une série d'images pornographiques, loin de là. Aurélia Aurita joue en réalité avec les codes de la BD européenne comme asiatique, où elle pioche ce qui l'intéresse, elle, pour donner sa propre vision de la relation de couple, et pour aborder les questions qui se posent à une jeune femme amoureuse à la fois du sexe et du visage d'un homme plus âgé qu'elle. 

Joann Sfar (justement) a rédigé une sorte de préface (en dessins, évidemment), qui met extrêmement bien en valeur l'oeuvre de la jeune auteure. Il se dit ami avec Frédéric Boilet, et ne dissimule pas sa réticence initiale à lire une BD qui retrace la vie sexuelle de cet ami. Puis il commence sa lecture, et voici ce qu'il en dit :

"Oh, la, la ! C'est bien ! Les dessins, l'histoire. Oh et puis c'est éducatif. On devrait le distribuer en pharmacie pour les amoureux. Ah, et pour une fois, c'est une fille qui parle. [...] D'habitude, quand des filles parlent de cul en bande dessinée, c'est des punks pourrites qui parlent de leurs chaussettes sales. Je ne sais pas qui a pris l'initiative de prêter un crayon à une fille amoureuse mais il faut que ça dure toujours, je veux dire il faut qu'elle en fasse plein, des histoires..."

Alors, plein, pas encore. Mais, pour rebondir sur ce cliché des "filles qui parlent de cul en bande dessinée", on ne peut évidemment pas s'empêcher de penser à l'auréole qui entoure aujourd'hui Le bleu est une couleur chaude, que j'ai déjà plumé. (Enfin, quand je dis auréole... Julie Maroh, l'auteure de cette BD, n'est pas forcément connue de tous pour être l'inspiratrice du film de Kechiche, La vie d'Adèle, qui vient d'obtenir la Palme d'Or. Voir ici.)

Bref, Fraise et chocolat : à goûter ! (métaphore culinaire plus ou moins adaptée quand vous saurez ce que ces deux termes signifient pour Chenda et son amant...) Et, si vous en revoulez, il y a donc un deuxième tome. (Que je n'ai pas relu, car ma médiathèque ne le possède pas. J'essaierai de le trouver ailleurs.)

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31 mai 2013

Carnet du soleil

Challenge Petit Bac 2013 : 1ère grille! : un phénomène météorologique en catégorie "autres"

Une fois n'est pas coutume, un peu de poésie sous la plume de la petite Mu. 

Il faut avouer que je ne suis guère poésie d'habitude. Ou, pour être plus exacte, j'en lis essentiellement pour des besoins scolaires professionnels. J'ai souvent découverts des recueils parce qu'on me les faisait lire en classe, qu'ils étaient au programme des concours, ou que moi-même je les faisais étudier à mes élèves. De fait, je connais surtout les grands auteurs, et peu les poètes contemporains. Ah, si, Jean-Michel Maulpoix (spéciale dédicace à My ^^), dont j'aime beaucoup l'écriture. 

Mais ce petit recueil (ou est-ce un seul et même long poème ? Je ne sais pas vraiment définir ce genre de forme poétique) m'a été offert (édition à l'ancienne avec les pages à découper), et j'avais déjà lu du Christian Bobin, à savoir les courts textes d'Autoportrait au radiateur, dont j'ai gardé un assez bon souvenir. 

Et c'est vrai que ce Carnet du soleil, avec ses fragments de pensée égrenés au fil des pages, est un doux moment de lecture. Pourtant, le poète y parle de Ghislaine, sa bien-aimée disparue trop tôt (toujours trop têt), celle dont il parlait déjà dans La plus que vive. Le lien entre les deux oeuvres est affiché : "Je t'avais promis dans la plus que vive de t'écrire dix ans plus tard. Quinze ont passé avant que je lance ce caillou de papier contre la fenêtre de ta maison au fond des cieux", écrit-il dans les premières pages de Carnet du soleil. C'est donc un rendez-vous, une promesse tenue, un livre de retrouvailles. On voit bien, par le choix des titres, que Christian Bobin a choisi de dire la mort avec les mots de la joie, de la chaleur, de la vie. Cette image de la vie brûlante, du feu d'artifice revient à plusieurs reprises, sans qu'elle soit vraiment connotée négativement. Il y a souffrance, mais cette souffrance fait partie de la vie :  "Il faut que la vie nous arrache le coeur, sinon ce n'est pas la vie." Les souvenirs qui restent sont suffisamment colorés et vifs pour illuminer les mots du poète : "Ton sourire était ce carnet du soleil que nul ne sait écrire."

Un autre deuil apparaît de temps à autre dans l'oeuvre, celui du père. Et peut-être aussi, en filigrane, son propre deuil, à anticiper : "Il faut faire son travail au mieux puis s'en détacher brutalement. La poussière couvrira tout. Il faut aller d'un pas plus léger que la poussière". Belle définition, aussi, du travail de l'écrivain. 

Christian Bobin a réussi ici, sans conteste, un livre plein de légèreté sur l'ode à la femme aimée et le travail de l'écrivain, peut-être même "un livre parfait à deux pages - les ailes du papillon."

30 mai 2013

Une histoire à quatre voix

Aujourd'hui est un grand jour : j'inaugure une nouvelle catégorie sur ce blog, celle des albums. Et j'ai bien précisé "pour petits et grands" : d'abord parce que, c'est vrai, ce genre littéraire un peu à part, ni roman illustré, ni bande dessinée, n'est pas réservé aux seuls tout-petits, et puis surtout parce que je serais de toute façon bien incapable de plumer sur des albums de tout-petits uniquement (je peux être sensible à un type d'illustrations ou un autre, trouver l'histoire originale ou joliment écrite... mais je ne pense pas avoir assez de clés pour écrire des articles intéressants à ce sujet). 

Alors, pourquoi les albums ? Parce que j'ai assisté à une formation, dans le cadre du PAF (= Plan Académique de Formation, c'est-à-dire ces formations auxquelles nous avons droit tout au long de notre carrière, à condition qu'il reste de la place, que ce ne soit pas annulé, que notre chef nous laisse y aller, etc, etc...), qui s'intitulait "Stratégies de lecture en 6e". Le but était de nous proposer des pistes pour aider les lecteurs en difficulté que l'on accueille bien évidemment dans nos classes de 6e. Il y avait à boire et à manger dans cette formation, mais j'ai bien aimé l'après-midi, consacré aux albums. Déjà, c'était plus sympa que d'écouter de longs discours sur la méthode globale et la méthode syllabique, ça faisait retourner en enfance (ah, les Claude Ponti ! Ah, Les mystères de Harris Burdick !), et puis, mine de rien, ça donne effectivement des pistes. Et enfin, ça m'a ouvert un nouvel horizon de lecture.

Aujourd'hui, j'ai choisi de vous présenter Une histoire à quatre voix d'Anthony Browne. 

Le principe : raconter une seule et même histoire, celle d'un père emmenant sa fille et son chien au parc, et d'une mère y accompagnant sa chienne  et son fils, en utilisant successivement les voix des quatre personnages (humains - on ne fait pas parler les chiens). 

L'intérêt pédagogique : faire travailler les élèves sur les différents points de vue, leur apprendre à retrouver des indices dans un texte (les indices qui montrent qu'il s'agit de la même histoire, les marques permettant néanmoins de différencier les personnages). Cette lecture "facile" peut être le point de départ d'autres lectures que les élèves pourront alors faire seuls. On nous a donné l'exemple de L'enfant-océan, court roman de Jean-Claude Mourlevat, certes préconisé dès le CM1, mais auquel les petits lecteurs ne comprendront strictement rien s'ils n'ont pas été habitués à ce genre de narration. 

Le reste (parce qu'un album ne sert pas qu'à faire cours, et heureusement) : des illustrations d'aspect naïf, mais très riches, dont on sent parfois l'inspiration artistique, comme cette maison qui fait irrémédiablement penser à Hopper : 

Bien d'autres références picturales sont présentes (mais je n'ai pu que feuilleter l'album, assez rapidement, et lire l'histoire à côté, photocopiée, je ne peux donc malheureusement pas vous en parler avec précision - je compte bien réparer cela dès ma prochaine visite à la médiathèque). Le choix de représenter les personnages par des singes est certes surprenant, étant donné le réalisme de l'histoire, mais cela contribue bien sûr à rendre ce récit universel, accessible aux plus jeunes comme aux adultes (il est question de perte d'emploi, de confrontation de classes sociales...). La présentation est aérée, elle fait la part belle aux images, comme il est de rigueur dans un album, mais le texte est lui aussi mis en valeur, avec un choix ingénieux de changement typographique qui permet de repérer d'un simple regard la différence entre les narrateurs

       

Pour que vous puissiez admirer plus confortablement certaines images, je vous renvoie vers ce blog, Le Journal de Chrys : l'article donne vraiment envie de lire l'album, et il m'a aussi appris l'existence d'un autre album, Une promenade au parc, qui aurait été le point de départ d'Une histoire à quatre voix

A bientôt pour de futures découvertes dans ce genre tout neuf chez la petite Mu ! 

PS : Je viens de découvrir qu'Anthony Browne avait illustré ce fameux unique roman jeunesse de Ian McEwan, l'un de mes auteurs préférés de ces dernières années. Bon sang mais c'est bien sûr ! Je reconnais la patte de l'illustrateur et ce goût pour l'anthropomorphisme des animaux (ou l'animalisation des humains, c'est selon) : 

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12 mai 2013

Une putain de belle nuit

Challenge Petit Bac 2013 : 1ère grille! : un gros mot en catégorie littérature jeunesse

 

Alors là, pour le coup, j'avoue : j'ai choisi ce livre uniquement pour remplir la case manquante de ma grille "littérature jeunesse" pour le challenge petit bac. J'ai trouvé le titre en fouinant sur Internet, et l'histoire présentée m'attirait sans m'attirer : neuf adolescents bloqués en rase campagne suite à l'accident du car qui les ramenait chez eux après un match, et qui en profitent pour régler certains comptes, j'étais dubitative. Cela pouvait aussi bien être une vraie révélation comme un énième récit à plusieurs voix (type de récit auquel je semble être abonnée en ce moment) avec les énièmes thématiques adolescentes. 

Ma vraie impression, après lecture, se situerait entre les deux. Pas un roman exceptionnel, mais pas à mettre à la poubelle tout de même. 

Les défauts que j'y ai trouvés :
- j'ai eu du mal, surtout au début (mais même encore à la fin), à m'y retrouver dans les personnages. Pourtant, ils ne sont que neuf, mais les prénoms sont pour la plupart archi-classiques (Thomas, Cédric, Léo...). Et ils auraient gagné à être davantage caractérisés, notamment dans leur manière de parler, puisque le but de ce récit est justement (si j'ai bien compris l'intention) de montrer que, dans cette bande, cette équipe de hand, chaque individu est différent, avec ses peurs, ses passions, ses colères. L'idée était bonne mais pas suffisamment exploitée à mes yeux.
- les sentiments n'ont pas été, selon moi, suffisamment exacerbés. J'ai souvent trouvé que les réactions des ados étaient un peu légères, un peu molles, face aux évènements pourtant tragiques qui leur arrivent : ils sont perdus en rase campagne sans aucune certitude qu'on les retrouvera, leur entraîneur est gravement blessé, le chauffeur du car est mort. D'accord, on parle un peu de cette mort, mais sans plus. 

Ce que j'ai néanmoins aimé :
- certaines histoires qui émergent petit à petit, bien noyées dans les problèmes collectifs au début, mais qui font surface au fil de la nuit ;
- l'écriture, qui respecte le niveau de langue d'un adolescent, sans pour autant céder aux facilités de la vulgarité ou du parler "djeunz".

Finalement, une lecture pas immortelle, mais pas désagréable non plus. (Désolée pour la platitude de certaines de mes phrases, je ne suis guère inspirée aujourd'hui, d'autant plus que ces lectures remontent à deux semaines...)

 

12 mai 2013

La décision

 Encore une fois, les chaudes recommandations qui m'avaient été faites à propos de ce roman, par plusieurs personnes différentes, ont créé chez moi trop d'attente : j'ai été déçue par rapport à ces attentes (de manière toutefois moins grande que pour le roman d'Hubert Ben Kemoun). 

Certes, outre ces recommandations, le thème m'avait attirée : à savoir, le déni de grossesse, qui plus est vécu par une adolescente. C'est sans nul doute un thème fort, qui permet d'en aborder d'autres de manière percutante, la question de la maternité, du passage à l'âge adulte, des relations aux autres. C'est aussi un thème qui véhicule beaucoup de mystère. D'abord, un mystère médical, scientifique, car c'est une situation qui est évidemment difficile à comprendre, et tout simplement à croire. Elle peut vite faire l'objet de récits ultra-médiatiques : j'ai d'ailleurs regardé, pile au milieu de ma lecture, un épisode de Toute une histoire, talk-show hautement culturel (mais j'aime bien Sophie Davant), sur ces mystères liés à la grossesse. J'ai ensuite appris que Sheryfa Luna (restons dans la Culture) avait vécu elle aussi un déni de grossesse, et bien sûr on trouve sur le net quantité d'articles faisant référence à ce sujet, et à la polémique qui avait apparemment entouré l'annonce de sa grossesse, jetant des doutes sur sa victoire à Popstars. 

Bref, ce n'est pas pour vous faire un dossier de presse sur les phénomènes télé que je vous dis tout ça, mais pour insister sur le fil conducteur qu'on retrouve dans le roman d'Isabelle Pandazopoulos : le mystère et le questionnement. Bien sûr, de manière beaucoup plus subtile que dans la presse people ou sur les plateaux de France 2. L'écrivaine a choisi de raconter l'histoire à travers différents points de vue : cela retarde évidemment le moment où nous lirons enfin la vraie version, celle de l'héroïne, Louise. Car, depuis son malaise en cours de maths, qui s'est terminé par un accouchement imprévu dans les toilettes du lycée, personne ne peut dire ce qu'il s'est passé. Les informations arrivent au compte-gouttes, et les questions affluent, inévitablement : qui est le père ? Pourquoi Louise n'en a-t-elle jamais à personne, ni ses parents, ni ses amis ? Et surtout : que va-t-elle faire à présent ? 

Ce qui est assez frustrant, c'est que, lorsque la parole est donnée à Louise, on n'en apprend guère plus. Mais, en même temps que je me faisais cette réflexion pendant ma lecture, je me rendais compte de sa naïveté : on ne peut être que bouleversé par un tel évènement, et il est extrêmement difficile de poser des mots cohérents sur les faits, et même sur les sentiments éprouvés. De ce point de vue-là, le roman respecte bien cette difficulté, le chaos qui règne dans l'esprit de la jeune fille. 

La deuxième moitié du roman change quelque peu de rythme. Louise décide de vivre dans un centre hospitalier où elle peut à la fois être aidée et avoir son bébé auprès d'elle. A partir de là, le roman suit deux types de voix, des voix qui cherchent leur voie (vous m'autoriserez bien cette facilité) : la première, c'est la voix de Louise, qui cherche à s'apprivoiser, et à savoir si, oui ou non, elle est prête à être mère. La deuxième, c'est celle, confuse, chorale, de ses amis : ils veulent comprendre, et en particulier Samuel. C'est alors la confrontation des points de vue, des micro-scènes, des flash-backs, qui permettent d'arriver peu à peu à la vérité. 

C'est clairement cette deuxième moitié que j'ai préférée, car elle est extrêmement riche : entre récit d'introspection adolescente, témoignage sur la difficulté d'être mère à dix-huit ans, et suspense digne d'un roman policier. Je ne dirai rien sur la fin (même sous la torture), mais elle révèle un autre sujet, fort, qui m'a presque plus touchée, finalement, que la question du déni de grossesse. 

En fait, ce qui m'a déçue, c'est peut-être l'écriture, que je n'ai pas trouvé tellement originale, par rapport à ce que je lis en ce moment en littérature jeunesse. Le roman à plusieurs voix, c'est même un trait récurrent dans mes dernières lectures (une nouvelle de La couleur de la rage, le roman Une putain de belle nuit, et jusqu'à un album qui m'a été présenté en formation, Une histoire à quatre voix). Le ton adopté pour faire parler les lycéens n'était pas toujours convaincant à mes yeux, je le trouvais un peu léger par rapport au sujet. C'est donc bien la fin du roman qui a compensé toutes ces choses-là. 

Une lecture qui pourra être prolongée par l'autobiographie de Sheryfa Luna, T'étais déjà là mon fils, mais...

 

PS : Une plaisanterie se cache dans ce billet, saurez-vous la retrouver ?...

 

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12 mai 2013

La couleur de la rage

Challenge Petit Bac 2013 : 1ère grille! : un sentiment (mais ça aurait aussi pu être une couleur) en catégorie littérature jeunesse

 

La quatrième de couverture m'apprend que je vais lire six nouvelles, "par un maître incontesté du genre". Je connais Jean-Noël Blanc, mais n'ai rien lu de lui, et j'ignorais même que c'était un auteur d'mon coin (Saint-Etienne forever). 

Je suis allée vers ce livre pour différentes raisons : le titre, parfaite invitation pour un nouvel opus du challenge petit bac, la collection (Scripto de chez Gallimard, que je commence à connaître : Max, La décision, Silhouette, Arthur l'autre légende), et la rapide présentation, qui met en valeur le point commun de ces six nouvelles, à savoir le thème de la construction psychologique chez l'adolescent. 

La première nouvelle, "Fugue en mineur", qui raconte la fugue d'un ado, racontée à plusieurs voix (sa mère, son beau-père, ses profs, les gens qu'il croise au cours de sa fugue...), ne m'a pas vraiment convaincue, sauf... à la fin. Ce qui est finalement le marque des nouvelles réussies - pas exceptionnelles, mais réussies. Les suivantes m'ont davantage accrochée, comme la deuxième, "Toi au moins tu dis rien", beaucoup plus courte, mais aussi plus poignante, avec un choix narratif différent (le monologue intérieur de l'héroïne) et sacrément efficace. La variété de techniques narratives semble d'ailleurs être la patte de l'auteur : superposition de récits de différentes époques dans "Ce genre de vieilles histoires", micro-chapitres égrenant les pronoms personnels sujets dans "Petite colombe" (je, tu, il, elle, nous... pour ceux qui auraient oublié leurs cours de grammaire)... 

J'ai beaucoup aimé "Ce genre de vieilles histoires", nouvelle dans laquelle deux adolescents visitent, lors d'un voyage scolaire, un lieu avec "un nom polonais, avec des S, des C et des Z partout" (dixit Rodolphe, adolescent quelque peu égocentrique et peu intéressé par les cours d'histoire), autrement dit "Auschwitz" (ça, c'est Simon, un peu plus concerné, qui le sait). Un lieu qui raconte de vieilles histoires, et qui pourrait bien transformer un ado-de-base en adulte conscient de l'Histoire qui s'est déroulée avant lui. 

Enfin, "Le vainqueur" et "Ping-pong", courtes, remplissent efficacement leur fonction : serrer le ventre du lecteur à la fin d'une histoire somme toute banale. 

Un recueil à comparer à celui de Jean-Claude Mourlevat, Silhouette, même si les personnages principaux et les histoires ne sont pas tout à fait les mêmes, et une lecture tout à fait agréable. 

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11 mai 2013

Comme les doigts de la main

Challenge Petit Bac 2013 : 1ère grille! : une partie du corps en catégorie littérature jeunesse

 

Il s'agit d'un beau récit de deux adolescents qui se retrouvent à l'hôpital pour une nuit, pour des problèmes plus ou moins impressionnants, sans enjeu vital néanmoins : "Chloé a une hanche qui se bloque à cause d'un petit bout d'os mort. Antoine a un doigt retourné, plié en deux pendant un cours de tennis." (je reprends la quatrième de couverture) Et ils partageront la même chambre cette nuit-là. 

Evidemment, ce sera une histoire d'amour. Du genre très court, très intense, puisqu'aucun des deux personnages ne sait ce qui se passera le lendemain matin, s'ils se reverront, s'il y aura un après. Mais cela ne les empêche pas de partager des mots, des confidences, notamment autour de la mort de leur père (car ils ont ceci en commun), et des émotions, pendant une échappée nocturne au bord d'un fleuve.

La grande force de cette histoire d'amour, outre cette intensité obligatoire (vivre vite, carpe diem, et toutes ces choses-là), c'est qu'elle est indissociable d'une peur de la mort. Et on sait bien qu'en littérature, l'amour et la mort, ça va souvent ensemble. Cet extrait en est la preuve : 

"- Mon père est mort comme ça, a dit Chloé.
Et sa voix a résonné longtemps après ça. Je l'ai embrassée pour que ça s'arrête de tourner dans nos crânes à tous les deux. Sa bouche, c'était d'une telle douceur, et son corps abandonné entre mes bras, pareil."

Dans cet extrait, on peut lire le besoin de combler le manque par l'amour, réparer un abandon par une aventure, mais toujours montré avec beaucoup d'optimisme, d'envie, d'enthousiasme. C'est l'amour comme moyen de surmonter ses peurs ou ses traumatismes. 

J'ai trouvé l'idée très belle, mais j'ai malheureusement été comme noyée dans une histoire peut-être trop longuement racontée. Le choix d'alterner la voix de Chloé avec celle d'Antoine oblige forcément à des redondances (volontaires, sinon Olivier Adam aurait choisi une autre forme narrative), et, pour moi, l'intérêt de l'histoire a été dilué. Je suis certainement passée à côté de la force du récit, c'est pourquoi je conseillerais tout de même la lecture de ce roman qui trouvera sans doute un écho, tant les thèmes qu'il aborde sont universels. 

10 mai 2013

Max

Découverte littérature jeunesse 2012-2013

Challenge Petit Bac 2013 : 1ère grille! : un prénom en catégorie littérature jeunesse

(Publié en mai 2012, ce roman vient d'être lauréat du Prix Sorcières 2013. Il m'a tapé dans l'oeil lorsque je l'ai aperçu dans la vitrine de ma librairie viennoise préférée. Aussitôt vu, aussitôt acheté, presque aussitôt lu, et hop, la case "prénom" dans la sous-catégorie "littérature jeunesse" de mon challenge petit bac est remplie.)

Je connais et j'aime Sarah Cohen-Scali. J'ai lu d'elle plusieurs choses assez différentes : une belle biographie de Rimbaud, plusieurs romans policiers, dont Agathe en flagrant délire, roman épistolaire dont il faudra que je parle vite, même si ma lecture remonte à moultes années, des nouvelles plutôt choc, qui m'ont laissé un souvenir marquant. Je découvre avec ce roman-là une nouvelle facette, encore, de son oeuvre. 

Tout comme l'a été Swing à Berlin, plus tôt dans l'année scolaire, Max est un coup de coeur pour moi (et pas que pour moi, visiblement). Parce que, tout comme Swing à Berlin, il choisit un angle tout à fait original pour plonger le jeune (et le moins jeune) lecteur dans une époque qu'on a l'impression de ne connaître que trop, le IIIe Reich et ses nombreuses ignominies. Mais en fait, non, on ne le connaissait pas tant que ça : dans le roman de Christophe Lambert, j'avais découvert la création des groupes de "jazz aryen" par Goebbels, et ici, le programme "Lebensborn" ("source de vie"). Il s'agissait de faire s'accoupler des femmes de pure race aryenne, préalablement triées, avec des SS correspondant aux mêmes critères de pureté, évidemment : les bébés ainsi procréés devenaient les fils adoptifs du Führer, enfants spirituels mais bien réels, destinés à grossir les rangs de l'armée hitlérienne. 

L'autre choix efficace de ce roman est de faire raconter l'histoire par l'un de ces bébés Lebensborn lui-même. Et l'histoire commence dès les toutes premières minutes du nourrisson fraîchement sorti du ventre, pour se finir l'année de ses neuf ans. Entre ces deux bornes, cet enfant monstrueux de par sa création et son esprit endoctriné ne nous épargne rien, rien de ce qu'il sait en tout cas - mais il en sait beaucoup. Sur les mots codés (un nouveau-né "désinfecté", c'est un nouveau-né tué, par exemple, de même qu'une "réinstallation" est aussi une élimination mortelle de tout adulte ayant failli à sa tâche), sur les atrocités subies par tous les indésirables du régime (et même par ceux qui semblaient, au premier regard, correspondre parfaitement aux critères d'Hitler et sa bande). 
La grande force de ce choix narratif est qu'on est plongé en plein coeur des rouages du nazisme, mais sans oublier un seul moment qu'on est dans la tête d'un enfant. On assiste à ses moments de certitude : sa mère est l'Allemagne, son père le Führer, et rien d'autre n'a d'importance à ses yeux que de rester conforme à la volonté de ces parents-là. Oui, mais il y a aussi le doute qui s'immisce parfois : et si on pouvait s'attacher à d'autres que soi, et à vouloir protéger même ceux qui sont censés être nos pires ennemis ? 

Il s'agit donc d'un roman qui apprend l'Histoire, et qui fait froid dans le dos, même si tout est raconté avec les mots d'un enfant. Ce qui, finalement, est presque pire : une horreur décrite avec les mots de l'innocence, cela a bien plus de portée que le langage habituel, celui des adultes, avec les mots qu'on connaît par coeur pour les avoir lus des centaines de fois dans les manuels d'histoire. Mais c'est aussi un roman qui apprend à vivre, et qui apprend l'espoir : si la survie n'est pas toujours possible dans un contexte aussi difficile que celui d'une guerre mondiale (un conseil : ne vous attachez pas trop aux personnages !...), du moins peut-on croire que la haine, elle non plus, n'est pas immortelle, et qu'il suffit parfois de rencontrer les bonnes personnes. 

J'ai lu cette critique que je trouve très bonne et très bien écrite. 

Ce roman trouvera parfaitement sa place dans un CDI ou une bibliothèque de classe, et je suis convaincue que quelques pages lues à voix haute, bien choisies, pourront convaincre de nombreux lecteurs de tenter l'aventure, malgré l'allure épaisse de l'objet (472 pages. Mais moi, j'en aurais redemandé !)

 

6 mai 2013

Laisse brûler

Ayant déjà présenté Antoine Dole, commenté son écriture percutante et marquante, bien que parfois dérangeante, je vais aller, ici, directement à l'essentiel. 

Dans ce deuxième roman publié par l'auteur, j'ai aimé le travail très soigné sur la narration. Trois personnages, qui nous sont présentés sur la quatrième de couverture, sont tour à tour narrateurs de leur histoire, mais avec des choix stylistiques différents : Noah, "qui se gave de rancoeur et de médicaments depuis qu'un certain Julien l'a anéanti", parle à la première personne ; l'histoire de Maxime, "qui tombe amoureux de Noah juste au moment où celui-ci rompt avec lui", est narrée à la troisième personne ; quant à la mésaventure, si l'on peut dire, de Julien, "qui s'éveille nu, dans une cave, ligoté à une chaise", c'est à la deuxième personne qu'elle est racontée. Choix original qu'on voit rarement (l'exemple le plus connu est La modification de Butor). 

Et surtout j'ai aimé l'histoire qui est une "vraie" histoire, avec une vraie construction : des liens entre personnages apparaissent petit à petit, des révélations sont faites par flashbacks, point trop tôt ni trop tard, et c'est à une véritable scène de thriller qu'on assiste avec le personnage de Maxime. J'ai été embarquée dans cette histoire, me doutant de certaines choses, pas d'autres. Et j'ai trouvé que l'ensemble sonnait très vrai. Je n'ai pas eu (à la différence de Je reviens de mourir) l'impression d'un roman "gratuit", qui exposerait des situations de souffrance sans les emmener vers quelque chose. (Je suis assez dure avec Je reviens de mourir, mais ce n'est que pour appuyer le fait que j'ai aimé Laisse brûler !)

Seul un détail m'a perturbé [edit : problème résolu !]. Pour ne pas en dire trop, je formulerai ma remarque dans les commentaires. 

Promis, mon parcours dans l'oeuvre de cet auteur n'est pas terminé ! 

6 mai 2013

Je reviens de mourir

 J'ai déjà parlé d'Antoine Dole ici. Et . Et j'en parlerai encore : j'ai fini Laisse brûler. Je commence donc à être pas mal sur sa bibliographie. Surtout, je commence donc à connaître son écriture, et aussi à pouvoir comparer ses oeuvres entre elle. 

Tout comme K-Cendres, Je reviens de mourir (publié lui aussi aux éditions Sarbacane dans la collection Exprim', que j'ai ainsi découverte) ne laisse pas indifférent. Comment l'être face à cette histoire croisée de deux jeunes femmes, Marion et Eve, l'une prostituée par l'homme dont elle est folle amoureuse, l'autre se droguant au sexe jusqu'à écoeurement pour ne pas tomber dans les "pièges" de l'amour ? D'autant plus que l'écriture, là encore, est dure, brute et brutale, ne faisant aucune concession. 

J'ai vu ici et là sur Internet que ce roman faisait grand débat, notamment auprès des libraire et des bibliothécaires, avec une question récurrente : dans quel rayon le classer ? Autrement dit, à quel "public" est-il destiné ? La collection Exprim' vise les 15-25 ans. Sur leur site, Je reviens de mourir est même indiqué "à partir de 14 ans". Mais ce roman peut-il vraiment se lire à cet âge-là ? Pour répondre non, les deux arguments avancés sont le caractère sexuel de certaines scènes, renforcé par un langage cru, d'une part, et d'autre part, la noirceur de l'univers présenté, qui semble indiquer que l'amour n'a aucune issue.

Le premier argument est discutable et je ne le discuterai pas : je sais que, pour ma part, je goûte peu ce langage cru dans les romans de manière générale (qu'ils soient pour ados ou pour adultes), mais je ne me permettrai pas de l'interdire aux ados car, effectivement, il ne faut pas s'arrêter à ça dans un roman.
Le deuxième argument me touche davantage : effectivement, tout est très noir dans ce roman. Alors, certes, on ne vit pas dans le monde des Bisounours, et on ne va pas se sentir obligé de mettre des happy end partout sous prétexte qu'on s'adresse à des adolescents (c'est d'ailleurs ce que je critique dans le livre d'Hubert Ben Kemoun que j'ai lu précédemment). Mais je ne suis pas pour autant certaine de l'effet produit : est-ce un livre qui permet de trouver l'impulsion nécessaire pour donner un sens à sa vie, à ses relations amoureuses, pour éviter à tout prix d'en arriver là où en arrivent Marion et Eve ? Ne risque-t-on pas, au contraire, de dégoûter et de laisser la porte ouverte à des généralisations ? Par exemple, dans ce livre, les personnages masculins sont quand même sacrément écoeurants, et rien ne semble sauver la gente masculine (à part peut-être l'homme au fauteuil, mais qu'on ne rencontre que l'espace de deux pages). A ce titre, j'ai préféré K-Cendres, où le personnage de Marcus laisse flotter tout de même un espoir au-dessus de ce monde de brutes.

Je ne suis donc pas convaincue par ce roman-là ; mais ne vous inquiétez pas, fans d'Antoine Dole, il reste Laisse brûler, et vous allez lire des choses plus positives !  

6 mai 2013

La fille seule dans le vestiaire des garçons

Une belle... déception ! 

Pourtant le libraire de chez Lucioles m'a assuré que ce serait génial. En fait, c'est surtout la quatrième de couverture qui m'a trompée. La voici :

"Tout commence par un baiser, comme une chance, une promesse pour Marion. Une aubaine pour une jeune fille toujours si maladroite avec les garçons. Mais ce baiser va faire de sa vie un enfer. Peu à peu, la honte laisse toute la place à la rage, et Marion prépare sa vengeance. Sans réfléchir aux conséquences de ses actes..."

Peut-être encore imprégnée de Tarja, ou des romans d'Antoine Dole, je m'attendais à une histoire plus "choc". D'après le titre également : je m'attendais à une histoire de harcèlement, de viol, à une réflexion sur la difficulté à se protéger quand on se fait agresser sans témoin. 

En fait, c'est une histoire comme il y en a tant, d'une adolescente à qui les relations avec les garçons posent problème, avec la panoplie habituelle (intello sans véritables amis, parents séparés, mère sympa-mais-paumée, petit frère pénible-mais-adorable...), qui veut se venger d'un garçon allé trop loin dans la provocation. La scène de la vengeance (c'est elle qui se passe "dans le vestiaire des garçons", en fait) est plutôt savoureuse, c'est vrai. Mais la fin, dégoulinante de bonheur et de retournements de situation, gâche le tout.

Le seul intérêt de ce roman est d'être encore l'un des seuls (du moins, dans ceux que j'ai lus) à introduire les réseaux sociaux dans l'histoire de manière intelligente, pour en montrer les dangers et les répercussions sur les personnes. Mais rien de bien profond là-dedans au final. 

Paraît-il que c'est un auteur qui a fait plein de choses super : j'essaierai de ne pas rester sur un échec, et de persévérer... (mais ma liste à lire est déjà teeeeeeeeeeellement longue que, ben... ça attendra !)

5 mai 2013

Challenge Petit Bac 2013

Juste un petit mot pour vous dire que je viens de m'inscrire à un challenge de blogueuse. Si vous fréquentez assidûment les différents lieux de la blogosphère littéraire, vous aurez peut-être constaté qu'y fleurissent toutes sortes de challenges, consistant à lire et commenter des livres répondant à des critères précis (genre, thème, mots du titre...). Les challenges sont collectifs, c'est-à-dire que, de blog en blog, on partage les critiques des livres que l'on commente. 

J'en ai trouvé un que je trouve assez sympathique, et qui me rappelle mon propre challenge personnel du mois de décembre, Noël en orange. Voici donc le challenge "Petit Bac" : 

 pett bac 2013

En cliquant sur ce logo, vous tomberez sur le blog de l'initiatrice, Enna, et sur les explications détaillées du comment et du pourquoi. En version résumée, il s'agit de lire des livres dont le titre contient un mot d'une des catégories suivantes : 

PRENOM - LIEU - ANIMAL - OBJET - COULEUR - PARTIE DU CORPS - PHENOMENE METEOROLOGIQUE - ALIMENT/BOISSON - CHIFFRE/NOMBRE - SENTIMENT - et la catégorie bonus : GROS MOT...

L'objectif est de compléter une "ligne" (j'aurais plutôt dit une colonne, mais bon, respectons les termes du réglement !), c'est-à-dire d'avoir au moins un livre dans chaque catégorie. 

C'est moins facile que ça en a l'air ! Mais ça aura le mérite de me faire participer un peu à l'activité fourmillante des blogs littéraires, et surtout de m'aider à trouver des idées de lecture lorsque je serai en panne d'inspiration (si, si, ça m'arrive !)

Certains blogueurs, pour corser les choses, s'obligent à remplir une ligne dans certains genres littéraires précis. Par exemple, dix romans jeunesse, ou dix premiers romans, ou dix Agatha Christie... Je suis d'humeur joueuse, je me propose donc les sous-catégories suivantes : 

- littérature jeunesse ;

- auteurs scandinaves ;

- bande dessinée (histoire de me faire découvrir des choses dans ce genre que je connais peu) ;

- et puis une catégorie "autres" qui incluera d'autres romans adultes, des documentaires, des albums... 

J'ai déjà quelques idées de lecture en tête ! Suivez le logo dans les prochains billets, et vous connaîtrez mes lectures en lien avec ce challenge. Et n'hésitez pas à me proposer des titres si je sèche ! (m'est avis que je risque d'avoir du mal avec "gros mot", par exemple...)

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Le royaume de Kensuké

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