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La petite Mu qui plume
29 juillet 2014

De retour...

Mu quilling

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mu - qui est de moins en moins petite, bientôt trois ans ici, en votre compagnie - recommence à lire, et elle recommence à plumer. Elle a quelques trouvailles dans la tête, et elle va essayer de prendre le temps de toutes les partager, promis juré. 

A très vite, donc, sur ces pages ! 

 

Au passage, du nouveau chez ma copine Adafé : nouveau site, plein de créations, plein d'ateliers proposés pour petits et grands. C'est ici

Et une nouvelle ligne apparue à droite, côté "Des gens, des lieux" : le blog de Carine Foulon, une prof de français qui écrit des albums pour enfants, des poèmes pour petits et grands, des haïkus... J'aime son écriture et je vous conseille vraiment d'aller jeter un oeil !

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29 juillet 2014

Yves Grevet : Méto, tome 1 : La maison

Donc (pour comprendre la transition, voir mon article précédent), j'ai voulu découvrir une autre facette de l'oeuvre d'Yves Grevet. Et cette trilogie, j'en avais déjà vu les couvertures dans des rayonnages de librairies ou de bibliothèques. Va donc pour le premier tome de Méto

Et là, agréable surprise ! On découvre un bon roman de science-fiction, avec des personnages et une histoire auxquels on accroche dès le début, une écriture efficace où chaque mot compte, des chapitres courts qui distillent savamment le suspense. Le narrateur, Méto, est sympathique au lecteur, pas ridicule, pas naïvement téméraire : un vrai bon héros de roman d'aventure. Le style est accessible à des lecteurs de tout âge, sans ennuyer pour autant l'adulte que je suis. 

Certes, l'intrigue et l'univers créés ne peuvent pas être qualifiés d'uniques ou d'inédits. Il y a des similitudes plus ou moins grandes avec d'autres univers fictionnels pour la jeunesse, notamment avec Le combat d'hiver de Jean-Claude Mourlevat. Les noms en latin, le froid, les combats de lutte, la grande maison dont on ne sort pas, l'univers extérieur dont on ne sait rien... Mais, après tout, peu importent ces ressemblances. D'abord parce que, de toute façon, il n'y a pas dix mille manières d'inventer un univers. Il est impossible et même prétentieux de vouloir être formellement novateur sur ce terrain-là. Ensuite parce que la trilogie d'Yves Grevet ne vise pas le même public que le roman de Mourlevat. Ici, on a affaire à un récit qui se lit vite, centré sur une seule intrigue, avec une unité de lieu. Le but est de faire en sorte que le lecteur ait envie de retrouver Méto dans un second volume. Chez Mourlevat, l'ensemble est plus complexe, les personnages et les lieux bien plus nombreux, et le roman vise non seulement à tenir le lecteur en haleine mais aussi à le faire réfléchir. Pas de concurrence possible, donc, entre les deux oeuvres. 

Bref, pour moi, il ne fait nul doute qu'Yves Grevet réussit bien mieux ce genre de récits, inscrits dans un univers imaginaire, où l'essentiel tient dans une intrigue habilement construite, avec des dialogues brefs et précis, que des romans plus réalistes comme Seuls dans la ville. Etonnant car l'éditeur, Syros, le présente comme "l'auteur de romans ancrés dans la réalité sociale". Je suis bien contente qu'il ait choisi de déplacer l'ancrage de ses romans. Je lirai avec plaisir les deux autres tomes de Méto, et, je l'espère, ses autres romans de science-fiction, le diptyque Nox dont on lit le plus grand bien ici et là, et peut-être aussi L'école est finie, visiblement fort, s'adressant à un public plus jeune. A suivre !

29 juillet 2014

Yves Grevet : Seuls dans la ville entre 9h et 10h30

 

Je ne connaissais pas du tout Yves Grevet. J'ai découvert ce titre par hasard et j'ai tout de suite été attirée par l'idée que j'ai trouvée très originale. Une prof de français propose à sa classe de lycéens un sujet assez libre pour leur nouvelle rédaction : ils doivent choisir un endroit du centre-ville, s'y placer entre 9h et 10h30, et écrire ce qui les inspire. La lecture des copies révèle certains talents pour l'écriture, d'autres pour le hors-sujet, mais, surtout, elle s'avère précieuse car, ce matin-là, le corps d'un homme a été retrouvé dans la ville. Tous les écrivains amateurs sont donc témoins potentiels dans cette affaire. Problème, Erwan, l'un des lycéens, semble être le seul à penser que ces copies peuvent contenir des informations intéressantes, voire essentielles pour l'enquête. Qu'à cela ne tienne : sans l'aide des adultes, mais secondé par la jolie Cassandre, il travaillera de son côté. 

La quatrième de couverture était donc alléchante, et je m'apprêtais à plonger avec plaisir dans ce récit au fond et à la forme singuliers. Mais ce plaisir a été - très - rapidement gâché par le registre dans lequel l'auteur s'est inscrit. C'est ce genre de romans qui parle d'adolescents en les faisant parler d'une manière qui ne leur correspond pas du tout, mais sans effet littéraire pour autant. En gros, une écriture simpliste, un peu bébé, qui manque autant de rythme que de crédibilité. Du coup, l'intrigue devient fade. Il y a un décalage entre l'âge des personnages principaux (qui ne sont plus des gamins) et la naïveté dont ils font preuve en menant l'enquête, de même que le comportement ou les paroles des adultes autour d'eux, qui ne semblent pas plus sérieux que leurs enfants. 

Il n'y a que les rédactions que j'ai trouvées agréables et amusantes à lire. C'était là un véritable exercice littéraire : décliner ce sujet (écrire dans la ville) à toutes les sauces. On a de la poésie, des récits animaliers, des dialogues, des textes introspectifs... Certes, ces textes souffrent du même défaut de crédibilité dont j'ai parlé auparavant (on les imagine mal écrits par des élèves de Première), mais, au moins, ils expriment le talent de leur véritable auteur, l'écrivain du roman. 

Une déception, donc, et même, à mes yeux, un raté (il y aurait eu tellement à faire à partir de cette idée que je trouve toujours géniale), mais qui ne m'empêche pas de vouloir lire d'autres livres d'Yves Grevet. En espérant que sa plume soit plus réussie dans d'autres cadres. 

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Lecture en cours

 

Le royaume de Kensuké

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