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La petite Mu qui plume
22 avril 2016

Dupuy-Berbérian : Le journal d'Henriette

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Oui, Henriette, ce n'est pas nouveau, et même que je l'ai connue à ses débuts, dans Je Bouquine, nanère. Enfin, ses débuts... c'est ce que je croyais, jusqu'à ce que j'emprunte hier ce que je pensais être le tome 3 des aventures que je connaissais, après Une envie de trop et Un temps de chien.

Dans ces deux premiers volumes, je retrouve avec plaisir les trois copines écervelées, le groupe Etalaaaaaaage qui danse en se grattant le dos, le chien Chirou, diminutif du Chiroubistan, pays en guerre, "parce qu'on ne peut pas sauver un pays mais on peut adopter un chien". Un peu trop de pages avec Fatman, le supergros héros et son entraînement à base de hamburgers, pages dont j'aime un peu moins le graphisme et dont les aventures tournent un peu en rond. Et puis, bien sûr, Henriette, ses lunettes, ses couettes, son pull bleu et son journal. Beaucoup de réflexions autour de la force de l'imagination, de l'espoir et du rêve, qui apporte un contrepoint optimiste aux nombreuses problématiques de l'adolescence vécues à travers Henriette : les complexes physiques, la peur de la solitude, les relations avec les parents (qui sont gratinés, il faut bien le dire)...

J'ouvre donc le troisième volume, et là, au secours ! Qu'est-ce que c'est que ce graphisme que je ne reconnais pas du tout ? Ces histoires dont je n'ai jamais entendu parler et qui ne s'enchaînent pas du tout avec les précédentes ? C'est en refermant l'album que j'ai la solution, en quatrième de couverture : en fait, il y a eu deux séries. Une première, dénommée Le journal d'Henriette, publiée d'abord dans Fluide Glacial entre 1985 et 1990, puis une nouvelle en 1996 qui reprend de zéro, dans Je bouquine, et qui est celle que je connaissais. Ouf, je retrouve mes marques !

Un petit mot, alors, sur la première Henriette, puisque je la découvre seulement. Dans l'album que j'ai lu, les planches sont en couleur, mais dans le magazine, elles étaient d'abord en noir et blanc. En outre, comme je le disais, les dessins sont différents. On retrouve bien sûr les visages des personnages, mais immédiatement, on voit que les traits sont plus durs. Le père, plutôt ridicule dans la deuxième série , est ici presque inquiétant ; Henriette, elle, est plus froide. Le ton général est plus violent, c'est du moins l'impression que j'ai eue.  En passant chez Je bouquine, les traits deviennent plus ronds, les couleurs plus franches, les personnages plus stéréotypés. Mais les dialogues ont gagné en efficacité. Dans la première série, je les trouve trop développés, trop explicites. Ceux de la deuxième permettent davantage au lecteur de lire entre les lignes, et l'humour en est plus percutant.

Petite étude d'une planche de la série initiale, sur CitéBD : clic.

Bref, on voit bien que le public visé n'est pas tout à fait le même. Je garde personnellement une nette préférence pour la série que j'ai découverte enfant, qui garde un pouvoir plus universel.

Neo-défi lecture 2016 : Un livre avec un personnage qui porte l'un de vos prénoms. (Là, la petite Mu vous dévoile une sacrée partie de son intimité...)

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