Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La petite Mu qui plume
24 juillet 2017

Ghyslaine Avril : Une journée en musique

P1030245 (2)

Les livres musicaux, tous les parents connaissent ça très bien. La petite Mu, elle, est en pleine découverte... Heureusement, ses éditeurs partenaires sont là pour l'aider à faire ses choix !

Pour les novices comme moi, un livre musical, c'est quoi ? C'est un album souvent richement illustré, doté d'une puce par page sur laquelle l'enfant (ou le parent) appuie pour libérer un court morceau de musique, ou parfois quelques notes d'un instrument. Le but est de stimuler les sens de l'enfant, la vue et l'ouïe, et de le faire participer puisqu'il peut déclencher lui-même la musique d'un simple geste. Souvent, c'est aussi l'occasion d'enrichir sa culture musicale. Beaucoup de livres musicaux optent pour des airs du patrimoine musical classique : ces airs universels sont souvent très appréciés par les tout-petits. Et, pour les parents, c'est plus agréable que certaines ritournelles créées de toutes pièces pour un jouet ou un mobile... 

Depuis le temps qu'ils fabriquent ce genre d'ouvrage, les éditeurs ont pensé à tout : albums très solides avec des pages épaisses, système "start and stop" sur la quatrième de couverture (petit bouton qui permet de rendre les puces inefficaces si on veut préserver les piles, ou la tranquillité de la maison...). 

Une journée en musique, de chez Hatier Jeunesse, répond à tous ces critères, avec un objectif particulier : accompagner chaque moment de la journée de l'enfant (le lever, le bain, les jeux...) par un morceau de musique différent. Les illustrations représentent des scènes avec des animaux. Quant aux morceaux, ils ont été choisis parmi de célèbres compositions classiques. Dans l'ordre, on trouve : 

Le Carnaval des animaux, final - Camille Saint-Saëns

Suite n°2, Badinerie - Jean-Sébastien Bach

Casse-Noisette, la danse des fleurs - Piotr Ilitch Tchaïkovski

Symphonie n°3, poco allegretto - Johannes Brahms

Gymnopédie 1 - Erik Satie

 

Pour une fois, j'ai pu tester cet album sur un enfant, un vrai ! Mon neveu de deux ans, en l'occurrence. Cela m'a permis quelques observations : 

1°) Les livres musicaux, ça marche très, très bien avec les enfants. Tellement bien que mon beauf m'a confié que les piles duraient rarement plus d'une semaine, voire quelques jours... Un "inconvénient" à anticiper, surtout si les piles ne sont pas faciles à se procurer. 

2°) Un enfant, quand ça commence quelque chose, ça ne s'arrête plus. Mon neveu, une fois les six pages tournées, qu'est-ce qu'il fait ? Ben, il recommence ! Autant dire que le concept des moments de la journée n'a pas été vraiment appliqué dans ce cas-là... Il faut donc l'intervention d'un adulte qui ferait écouter chaque page au bon moment, mais à mon avis l'enfant ne le laissera pas ranger le livre une fois la page écoutée... 

Du coup, autant je valide complètement le choix des musiques et des dessins, qui ont eu l'air de beaucoup plaire à mon neveu, autant je reste dubitative sur l'idée du livre pour la journée... 

Résultat de recherche d'images pour "une journée en musique hatier jeunesse"

En octobre paraîtra un deuxième ouvrage de la même auteure : cette fois-ci, elle fera découvrir aux enfants Un monde en musique, avec des sonorités inspirées de musiques du monde (flamenco, jazz, batucada...). Certainement tout aussi efficace : à écouter ! 

Etiquette Hatier jeunesseSuite de mon partenariat avec les éditions Hatier jeunesse.

Publicité
Publicité
21 juillet 2017

Harry Parker : Anatomie d'un soldat

P1030163 (2)

Oui, alors, bon, ça fait un petit moment que je l'ai fini, ce roman de la rentrée littéraire 2016 (celle de septembre)... Mais il serait temps de changer la photo "Lecture en cours", quand même !

Rapidement, donc, car mes souvenirs sont un peu lointains, j'ai plutôt aimé ce roman original sur la guerre, dans lequel les narrateurs sont des objets. Objets militaires (chaussure de combat, gilet pare-balles...), objets du quotidien (miroir, basket, verre de bière...), objets utiles aux attaques des talibans (sac d'engrais, pile électrique...), mais aussi matériel médical : garrot, prothèse... Car le personnage principal - mais pas narrateur, donc - est un jeune capitaine britannique qui, pendant une patrouille nocturne en Afghanistan, marche sur une mine et perd ses deux jambes.

La narration par les objets, chacun à leur tour dans des chapitres de quelques pages au maximum, a des avantages et des inconvénients. Les avantages résident dans la mise à distance : non seulement ce n'est pas le principal concerné qui raconte, mais ce ne sont pas non plus des humains ayant partie prenante dans sa vie. Les émotions inévitablement associées à une telle histoire sont donc habilement et originalement traduites par les micro-histoires de ces objets qui, d'une manière ou d'une autre, ont jalonné l'existence du capitaine Tom Barnes. Le tout se fait avec beaucoup d'authenticité : l'histoire est peu ou prou autobiographique, Harry Parker a lui aussi été soldat et amputé des deux jambes. L'inconvénient que j'ai trouvé à ce choix est le morcellement narratif qui en découle. Dans la première partie surtout, où on passe en un chapitre d'une histoire concernant les Anglais à une histoire concernant leurs ennemis, j'ai parfois eu du mal à suivre. Une fois le capitaine rapatrié, tout se concentre autour de sa thérapie, cela devient plus simple.

Un beau roman, donc, qui réussit à ne pas donner l'impression d'une énième lecture sur la guerre, les talibans, les chocs post-traumatiques, alors que ces thèmes ont pourtant été maintes fois abordés dans la littérature de ces dernières décennies. 

20 juillet 2017

Ilya Green : Les petits amis de la nuit

P1030312

J'ai bien eu du mal à choisir mon service presse parmi le catalogue des nouveautés Didier Jeunesse. Des livres musicaux comme ils savent si bien en faire, un nouvel album de Maria Jallibert, dont j'avais déjà parlé ici, qui improvise cette fois autour des moyens de transport (vous pouvez jeter un oeil à quelques pages sur le catalogue)...

Finalement mon choix s'est porté sur une histoire pour tout-petits, racontée et dessinée par Ilya Green, à propos des compagnons nocturnes.

Ilya Green, c'est celle qui a fait tout ça :

Mosaïque Ilya Green

Parmi ces couvertures chatoyantes, le joli Achile et la rivière, écrit par Olivier Adam, sur le bruit, le silence et le bonheur, un bon nombre de livres musicaux de Didier Jeunesse, justement, et plusieurs titres autour du sommeil, des rêves ou des amis des enfants : Petits contes pour rêver, Les rêves racontés aux petits curieux, Nos beaux doudous...

Ce sont ces thèmes-là qu'elle reprend dans Les petits amis de la nuit. Un petit album cartonné, agréable au toucher, avec des images en léger relief, qui décrit l'étrange défilé des bestioles qui accompagnent l'enfant vers le sommeil : des petites souris, un chat tout gris, des canards, des tortues, et, bien sûr, un loir. Tous ces animaux se préparent pour "le grand spectacle du soir". Et puis, pouf ! La magie opère : tout le monde s'est endormi...

P1030313                                     P1030314

Les dessins sont beaux, très doux, tout en crayonnages. J'ai beaucoup aimé le fait que, malgré le fond noir, toutes les illustrations respirent la joie et le plaisir. La dernière image, notamment, est une explosion de couleurs chatoyantes et variées. Une jolie façon de dire que la nuit, les animaux ne sont pas - entièrement - gris, et que le noir n'est pas toujours source de peur : dans le noir, on raconte aussi de belles histoires.

 

Auteure et illustratrice : Ilya Green
Editions Didier Jeunesse
Parution : 23 août 2017

 Suite de ma collaboration avec les éditions Didier Jeunesse

Publicité
Lecture en cours

 

Le royaume de Kensuké

Visiteurs
Depuis la création 97 525
Publicité