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La petite Mu qui plume
10 août 2017

Joël Dicker : Le Livre des Baltimore

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On ne présente plus Joël Dicker, qui avait déjà fait un carton avec son précédent roman, La vérité sur l'Affaire Harry Quebert, obtenant entre autres le Goncourt Lycéen 2012. Un jeune auteur à la belle gueule (que l'éditeur partage gentiment avec nous en quatrième de couverture). Mais si jamais vous ne le connaissiez pas encore, tant mieux : cet article sera l'occasion pour moi de vous recommander plus vivement son troisième roman, le dernier en date, que j'ai trouvé bien meilleur que Harry Quebert

Cet Harry Quebert, je l'ai lu il y a quelques temps déjà. J'avais été attirée par la couverture (Portrait of Orleansun tableau de Hopper, ce peintre qui arrive à donner du mystère au quotidien), et la promesse d'un roman à rebondissements, un "page turner" comme disent les Américains. Je l'avais aimé, mais sans plus, finalement. Deux histoires s'y mélangeaient : une affaire policière, et la vie d'un jeune écrivain en mal d'inspiration qui trouvait justement le sujet de son prochain livre dans l'histoire policière en question, car l'accusé était son mentor en écriture (le fameux Harry Quebert). Autant l'histoire policière était bien ficelée, avec ce qu'il faut de mystère et de péripéties, autant l'autre histoire, correspondant au moment présent, m'avait moins passionnée. Un peu trop "métalittéraire", avec d'assez grosses ficelles : en gros, un roman qui explique comment on fait pour écrire un roman. Dans cet article de Slate, "Joël Dicker est-il un bon écrivain ?", la journaliste en conclut que oui et reconnaît avoir finalement apprécié ces ficelles. Bon, ce n'est pas pour rien que le roman a eu du succès, quand même. 

Mais là, avec Le Livre des Baltimore, on a un véritable page turner, qui prend pour thématique une famille et ses secrets : ingrédients infaillibles d'un bon récit à suspense. Même personnage principal que dans le roman précédent (Marcus Goldman, le jeune écrivain), même composition avec une double narration : le moment présent, où Marcus s'apprête à écrire son nouveau livre, en même temps qu'il retrouve Alexandra, son ancien grand amour, et le passé, avec l'histoire passionnante de la famille Goldman. 

Cette famille est binaire : il y a Marcus et ses parents, qui, vivant à Montclair, sont appelés "les Goldman de Montclair", et l'oncle, la tante et les deux cousins, vivant à Baltimore, surnommés donc (vous n'allez pas en revenir) "les Goldman de Baltimore". Mais derrière ces innocentes appellations se cache une rivalité pernicieuse car masquée sous d'apparentes bonnes relations. Les Baltimore (surnom raccourci) surpassent en tout les Montclair : plus brillants, plus riches. Plus heureux ? C'est en tout cas ce dont Marcus, qui passe toutes ses vacances chez ses cousins, est persuadé. Evidemment, le but du roman est de déconstruire les apparences, de montrer que le bonheur et la jalousie ne sont pas forcément du côté que l'on croit. 

Le fait qu'il y ait davantage de personnages que dans Harry Quebert joue en faveur du plaisir de lecture. Car plus de personnages, cela signifie plus de destinées qu'on a envie de connaître, plus d'interactions et donc plus d'intrigues (amicales, fraternelles, amoureuses...). Les éléments du suspense sont aussi, je trouve, plus habilement distillés que dans le roman précédent. Des éléments apparaissent assez vite au lecteur, mais certains détails (pas si anodins) sont retenus par le narrateur (donc, par l'auteur) jusqu'au bout. 

La notion de métalittérature est présente aussi. Et avec encore plus d'humour et d'autodérision (en tout cas, de réflexion sur sa propre image) que dans le roman précédent. Après La vérité sur l'Affaire Harry Quebert, Joël Dicker est devenu célèbre. Dans Le Livre des Baltimore, il se met en scène, en interrogeant tout à la fois cette célébrité et l'impact qu'elle peut avoir sur la vie personnelle, les actes que l'on se retrouve à faire pour obtenir, sinon la célébrité, du moins une certaine aura dans les yeux des personnes qui comptent autour de nous (ou dont on croit qu'elles comptent), et cet entremêlement incessant de la vie publique et de la vie privée. Le Livre des Baltimore est une fausse autobiographie, dans laquelle l'écrivain imaginé par Joël Dicker se met à raconter ses histoires de famille. On y croit comme si Joël Dicker lui-même, après avoir écrit son premier best-seller, avait rédigé un "roman de la maturité", sur sa vie intime. Et en même temps, l'auteur nous rappelle sans cesse qu'il ne s'agit, en fin de compte, "que" de littérature. Or, pour lui, ce n'est pas rien : dans les derniers mots du roman (ce n'est pas un spoiler puisqu'ils sont repris en quatrième de couverture) : "Pourquoi j'écris ? Parce que les livres sont plus forts que la vie. Ils en sont la plus belle des revanches. Ils sont les témoins de l'inviolable muraille de notre esprit, de l'imprenable forteresse de notre mémoire."

Alors, pourquoi Joël Dicker écrit-il ? Pour nous faire rêver, nous émouvoir, nous faire haleter d'impatience, ou bien pour lui-même ? La question n'a que peu d'importance, pas plus que de se demander si, oui ou non, Joël Dicker est un bon écrivain : Le Livre des Baltimore est un bon livre. Lisez-le ! 

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8 août 2017

Laurent Gaudé : Eldorado

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Comme je le disais dans mon article sur L'exil et les migrations, j'ai longtemps rechigné à lire Laurent Gaudé. Trop célèbre, trop récurrent dans les derniers manuels scolaires ou sujets d'examen (au bac, au brevet...). Un peu trop pour être honnête, quoi. Et puis, bon, j'ai récemment décidé de mettre de côté cette méfiance que j'ai envers les auteurs à la mode pour me faire ma propre idée. Mon premier Gaudé est donc Eldorado. Et je reconnais que ce fut une plutôt belle rencontre. 

Je m'attendais à être rebutée par un style faussement littéraire, et finalement pauvre. Cela s'explique par le fait que le texte de Gaudé que je connaissais le mieux jusqu'à présent était l'extrait du Soleil des Scorta donné aux collégiens pour le brevet 2013. J'avais trouvé ce texte non pas détestable (il ne faut pas exagérer) mais quand même nettement en dessous de beaucoup d'autres auteurs (même contemporains) qu'on pouvait proposer à des élèves de 3e. Un peu facile, quoi. Evidemment, quand on ne lit qu'un extrait, et qu'en plus, on "l'utilise" pour en faire une explication littéraire, il est facile d'en pointer la pauvreté ou la facilité. Mais dans le contexte d'un roman, les choses sont différentes. Le style de Gaudé ne se prête peut-être pas aux explications de texte, mais il convient parfaitement aux récits qu'il porte dans ses romans. 

Ainsi, je suis entrée dans Eldorado avec plus de plaisir que je ne le pensais. Des chapitres assez courts, des moments qui accrochent l'attention, des personnages qui intriguent. J'ai très vite voulu savoir ce que le commandant Piracci, l'un des personnages principaux du roman, allait faire avec cette ancienne migrante qui lui réclame son pistolet pour se venger d'un passeur véreux. Puis sont apparus deux autres personnages, Soleiman et Jamal, deux frères qui tentent la fameuse traversée du Soudan à Lampedusa, et j'ai eu envie, également, de suivre leurs aventures. 

Du réalisme, peu de clichés, juste ce qu'il faut d'émotion pour donner de l'étoffe à l'histoire (aux histoires, plutôt) : bien sûr, des histoires de migrants, on en a lu, ou du moins entendu beaucoup, mais celle-ci est un beau moment littéraire. Avec cette originalité de destins qui se croisent, au sens propre : les deux frères veulent gagner l'Italie, le capitaine veut la quitter, pour trouver une nouvelle vie, et se trouver lui-même. Cela nous amène à une véritable réflexion sur nos actes, nos choix, et la manière dont ils nous emmènent parfois dans des routes totalement inconnues. 

La fin est marquante, sans pour autant annihiler les émotions partagées tout au long du roman. 

Je ne regrette donc pas cette découverte, qui m'a donné envie de faire plus amplement connaissance avec cet auteur que j'évitais. A suivre ! 

7 août 2017

L'exil et les migrations

 

 

 

Cette belle chanson de Christophe Maé nous rappelle que le sujet des migrations reste encore et toujours d'actualité. C'est ce que j'ai tristement pensé en juin dernier lorsque, feuilletant les manuels scolaires à la recherche d'un dossier de presse pour la nouvelle séquence de 4e, "Informer, s'informer, déformer ?", j'en ai trouvé un sur les migrants. Je savais qu'il me servirait plusieurs années durant, parce que cette problématique n'était pas prête de disparaître. 

J'avais déjà fait quelques lectures à ce sujet. Je profite de l'été pour donner un panorama plus large de cette question : dans la littérature, notamment la littérature jeunesse, dans les programmes scolaires, dans le cinéma. 

Les nouveaux programmes de collège m'ont donc donné l'occasion de mettre en oeuvre une nouvelle séquence en 4e : "Quand la ville devient un lieu d'exil". Cette année, j'ai ainsi mêlé deux "enjeux littéraires et de formation personnelle" (c'est comme ça qu'on appelle désormais les différents points du programme de littérature) : "Informer, s'informer, déformer ?" (autour de la presse) et "La ville, lieu de tous les possibles ?". L'an prochain, je ferai de même, mais dans deux séquences dissociées : l'exil en littérature, puis l'exil dans les médias. 

A cette occasion, j'ai élaboré une nouvelle liste de lecture cursive autour de l'exil et des migrations (enrichie par rapport à celle que j'avais donnée cette année) : 

La traversée, de Jean-Christophe Tixier (9€50)
Refuges, d’Annelise Heurtier (12€)
Enfants de l’exil, d’Ahmed Kalouaz (9€95)
Un cargo pour Berlin, de Fred Paronuzzi (8€20)
La danse interdite, de Rachel Hausfater (8€50)
Tu peux pas rester là, de Jean-Paul Nozière (8€70)
Toute seule loin de Samarcande, de Béatrice Deru-Renard (8€50)
La petite fille de Monsieur Linh , de Philippe Claudel (5€60)
Le temps des miracles, d’Anne-Laure Bondoux (13€90)
Clandestine, le journal d’une enfant sans papiers- Loriane K (6€90)

[J'avais aussi fait figurer Que deviennent les enfants quand la nuit tombe ?, de Jean-Paul Nozière, dont je vous parlais en août 2013, mais je pense le retirer de la liste, d'une part parce que l'exil ne concerne qu'un récit sur les deux qui s'entremêlent dans le roman, d'autre part parce que les élèves ont eu un peu de mal à en faire la restitution que je leur demandais, à savoir l'interview du personnage principal. Beaucoup ont interviewé Ylisse ou Adélie, mais faire parler un mort est un exercice difficile et pas toujours convaincant...]

[bis : J'ai précisé les prix car je sais bien que c'est l'une de nos préoccupations quand on donne des livres à lire aux élèves... Ils sont chers, certes, mais je rappelle que, dans mon fonctionnement, je n'oblige jamais les élèves à acheter. Bien sûr, pour fonctionner ainsi, il faut avoir une ou plusieurs médiathèques bien achalandées à proximité, et donner beaucoup de temps aux élèves pour qu'ils s'organisent en premier lieu dans l'acquisition du livre.]

J'avais donc déjà lu les deux premiers de la liste, ainsi que La danse interdite, il y a longtemps, que j'avais beaucoup aimé (on trouve peu d'articles sur ce roman, étrange : quelques lignes dans Le Matricule des Anges)

Dernièrement, trois nouvelles lectures : 

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Je ne suis pas sûre d'intégrer le premier dans la liste. Les articles sur le roman de Maryline Desbiolles insistent tous sur sa brièveté, son "écriture épurée", et c'est justement ce qui m'a gênée. On n'a pas vraiment le temps de s'imprégner de l'histoire des personnages. Je trouve que ce livre ne répond pas assez à mon objectif pédagogique, j'aurais peur que les élèves ne sachent pas s'y prendre pour en rendre compte. Le début est complexe, j'ai mis du temps à saisir la situation - et une fois comprise, c'est presque déjà la fin du récit. Une déception face à ce roman dont on dit pourtant du bien ici, ici ou encore

Belle surprise, en revanche, pour le roman de Fred Paronuzzi, et découverte réussie de Laurent Gaudé que j'avais évité jusque là, plutôt méfiante, pas convaincue par certains extraits trouvés dans les manuels scolaires. Je vous en dis plus dans de futurs articles. 

J'ai trouvé une autre liste de lecture sur InterCDI, avec des titres que je ne connaissais pas, et que j'essaierai donc de découvrir prochainement : Inter CDI

 

 

Voici pour les lectures. Qu'en est-il de mes activités pédagogiques menées en 4e ? En voici un rapide aperçu (plus de détails à la demande) :

Corpus littéraire, autour du thème "Quand la ville accueille l'exil" (problématique travaillée : Comment la littérature et le cinéma utilisent-ils le décor d'une ville pour nous faire vivre le sentiment d'exil ?) : deux extraits non directement liés à l'exil, mais plutôt à la découverte d'une ville et de sa modernité (l'arrivée à Paris de Denise dans Au bonheur des dames, de Zola, et la découverte du métro par Zazie dans le roman de Queneau) ; l'extrait du Soleil des Scorta de Laurent Gaudé, donné au brevet 2013, dans lequel des migrants italiens attendent et imaginent leur arrivée à Ellis Island ; enfin, la première partie du poème "A New York", de Léopold Sédar Senghor, qui décrit la fascination suivie de la désillusion du poète face à la modernité de New York. 

Corpus cinématographique, pour accompagner les textes : l'arrivée de Xavier à Barcelone dans L'auberge espagnole, de Cédric Klapisch ; la séquence de Persepolis, de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, dans laquelle Marjane est envoyée de force par ses parents en Autriche, pour échapper aux contraintes du régime islamique iranien ; et un extrait de Pour un instant la liberté, film d'Arash T. Riahi où il raconte l'histoire vécue par ses frères d'une migration de l'Iran vers l'Europe (extrait à choisir car tout le film est passionnant et intéressant pour le thème...). 

Activité de lecture : pour accompagner la lecture cursive (voir plus haut), la rédaction de l'interview du ou des personnage(s) principal(aux) du livre (cinq questions posées par le journaliste et cinq réponses du personnage dans lesquelles il doit raconter les principales étapes de son parcours de migrant ou d'exilé). 
(Activité plutôt bien réussie par les élèves qui ont compris l'intérêt de bien choisir les questions et de bien rédiger les réponses s'ils voulaient que leur devoir prouve qu'ils ont lu et compris le livre. Quelques uns se sont néanmoins un peu perdus, comme je le remarquais plus haut.)

Activité d'écriture : une rédaction pour évaluer la séquence, dont le sujet est très proche de ce qui est tombé au brevet 2017 (raconter l'arrivée dans une ville inconnue, en décrivant les lieux, et en insistant sur les réactions et les émotions du personnage). Au préalable, j'avais fait tirer au sort une situation que les élèves devaient respecter dans leur rédaction : une ville de départ (par exemple, Port-au-Prince), une ville d'arrivée (Montréal, dans le même exemple), la raison de l'exil de leur personnage (ici, le tremblement de terre en 2010). Ils étaient donc censés faire des recherches en amont, et apporter le résultat de ces recherches le jour de la rédaction en classe, pour que leurs descriptions et les faits sur lesquels ils devaient s'appuyer soient les plus précis possibles. 
(Rédactions un peu décevantes : peu d'élèves avaient fait l'effort de véritables recherches ; à leur décharge, je n'avais pas beaucoup pu les guider dans ces recherches. Les récits étaient souvent très naïfs, avec des exilés qui passent leur première journée à visiter - avec un guide, bien sûr - tous les monuments historiques de la ville, ou qui trouvent du travail en demandant au premier boulanger croisé. A retravailler l'année prochaine avec des séances spécialement consacrées aux recherches, et d'autres à la technique de la description, peu utilisée dans les devoirs, malgré les consignes données.)

 

Travailler sur les migrations en interdisciplinarité : deux pistes à ce sujet, autour des médias ou autour du programme de géographie (les migrations y figurent en 4e : ça tombe bien !).

- Une séquence autour de l'entrée du programme de français "Informer, s'informer, déformer ?" : Quand l'exil est au coeur des médias (problématique travaillée : Jusqu'où les médias peuvent-ils aller pour aborder un sujet de société ?)

Il suffit de constituer un dossier de presse autour de la question des migrants (on en trouve un plutôt riche et intéressant dans le manuel L'envol des lettres, chez Belin, mais à réactualiser car il date de 2016), en intégrant notamment des images "résistantes", comme diraient nos formateurs : je pense par exemple à la fameuse photo d'Aylan, cet enfant syrien retrouvé mort sur les côtes de Turquie, photo qui a suscité de nombreuses polémiques (on peut donc faire lire différentes sortes d'articles aux élèves : ceux qui se sont servis de cette photo comme illustration, et ceux qui en ont dénoncé l'utilisation). Une réflexion peut être lancée sur les limites de l'information : à partir de quand peut-on parler de "surmédiatisation" ? Cette surmédiatisation apporte-t-elle quelque chose à l'information, ou en constitue-t-elle un obstacle ? On peut aussi faire réfléchir les élèves à ces nombreuses vidéos faites par des non-journalistes, qui remplacent parfois les informations "professionnelles" (comme toutes les vidéos amateurs qui ont circulé après les différents attentats, et qui ont parfois servi de point de départ aux théories du complot sur la Toile : "Mais non, le policier, il ne peut pas être mort, on ne voit pas de sang sur la vidéo..."). 
Autre piste intéressante autour d'une image : une photographie de migrants prenant le train utilisée par le Journal de la ville de Béziers. Cette photographie a été détournée par le journal (ajout de pancartes ne figurant pas sur la photo initiale), et permet donc de travailler sur la responsabilité vis-à-vis d'une image, la désinformation, et l'influence qu'un média peut avoir sur ses lecteurs. 

Ce travail peut aisément se mener en cours de français (l'analyse de la presse, textes et images, faisant désormais partie de nos programmes), mais il est évidemment intéressant d'y associer le professeur-documentaliste (pour la constitution du dossier de presse par exemple, ou le travail sur le croisement des sources afin d'analyser une information). Pourquoi pas aussi le professeur de géographie, ou encore des professeurs de langues vivantes, qui peuvent trouver des articles faciles à lire, ou tout simplement des Unes de magazines, sur le même thème, pour insister sur l'aspect 'sujet de société". 

- Deuxième idée : associer le professeur de géographie dans la rédaction décrite plus haut. Les séances qu'il aura faites avec les élèves sur les migrations (dans son programme, donc) pourront servir de point de départ aux recherches, et la présence d'un deuxième professeur pour encadrer ces recherches a un intérêt incontestable. C'est ce qui aurait sans doute enrichi les devoirs de mes élèves. Si l'idée d'un récit (littéraire, puisque dans mon idée de rédaction, il s'agit quand même de travailler le style et le vocabulaire) n'intéresse pas plus que ça le professeur, on peut aussi faire écrire aux élèves l'interview d'un personnage fictif d'exilé. Une autre manière encore de travailler sur la presse (avec un travail en aval de mise en page). 

 

Voici pour le panorama que j'avais envie de dresser autour de ce thème. En espérant que mes idées de lecture et d'activités pédagogiques profitent au plus grand nombre ! 

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