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La petite Mu qui plume

24 octobre 2011

Ce sont les vacances

Beaucoup de travail ces derniers jours, et peu de temps pour rédiger de nouveaux billets. Pourtant, de la lecture, il y en a eu, et des critiques aussi : en 4e, une rédaction à partir d'un tableau de Vermeer, une fiche de lecture sous forme de lettre, en 6e, des calligrammes et des acrostiches à tire-larigot... Cela a fait beaucoup de choses à souligner, de conseils à donner, de remontrances à faire... dont vous ne profiterez pas ici, secret professionnel oblige ! Sachez juste qu'en 4e, mes élèves ont lu et aimé Be safe, de Xavier-Laurent Petit, Lettres de l'intérieur, de John Marsden, Inconnu à cette adresse, de Kressmann Taylor, et Kamo l'agence Babel, de Pennac (plébiscité sans doute en raison de sa petite taille...). 

Sur le versant non-professionel, j'ai terminé Les chaussures italiennes (critique à venir), et lu les deux tomes de Tobie Lolness (idem), ainsi que les Contes de Beedle le Barde
J'ai commencé le premier volume des Chroniques de San Francisco, mais j'en suis encore aux premières pages, faute de temps, et puis aussi, peut-être, parce que je n'ai pas encore vraiment accroché... Un peu trop de dialogue, sans doute, et puis je n'ai pas encore eu le temps de m'attacher aux personnages. 

Maintenant arrivent les vacances, je vais pouvoir retrouver ma plume. A bientôt, chers lecteurs !

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9 octobre 2011

L'invention de la solitude

"Le ciel est bleu, noir, gris, jaune. Le ciel n'est pas là, et il est rouge. Tout ceci s'est passé hier. Tout ceci s'est passé voici cent ans. Le ciel est blanc. Il a un parfum de terre, et il n'est pas là. Il est blanc comme la terre, et il a l'odeur d'hier. Tout ceci s'est passé demain. Tout ceci s'est passé dans cent ans. Le ciel est citron, rose, lavande. Le ciel est la terre. Le ciel est blanc, et il n'est pas là."

(Le Livre de la mémoire)

Les mots de l'époque : 

Deux parties (récits ?) pour moi inégales. La première, Portrait d'un homme invisible, fascinante dans sa manière dépouillée, mais incisive de parler d'un personnage, de rendre hommage à la mémoire d'un défunt, plus exactement. Une écriture quasiment analytique, qui, tout en sautant du coq à l'âne, parvient tout de même à épuiser le sujet, à en faire le tour, ce qui nous donne l'impression, en une cinquantaine de pages, de connaître intimement cet "homme invisible", pourtant si hermétique. 

Quant à la deuxième partie, le Livre de la mémoire, trop "dispersée" à mon goût, trop analytique cette fois, elle offre tout de même au lecteur quelques passages d'une rare profondeur et a le mérite de dévoiler sans l'étaler la culture littéraire indéniable de Paul Auster. 

Au final, un ouvrage peut-être plus intéressant d'un point de vue psychologique que littéraire. 

Les mots de maintenant : 

J'ai ramené ce livre de chez ma mère, passage d'une pile à une autre, et au final je n'ai pas encore réussi à l'ouvrir. Je ne sais pas trop ce que j'ai peur d'y trouver, parce que bien sûr chaque histoire est unique. Et puis, si j'ai eu envie de le relire, ce n'est sans doute pas pour rien. Bref, quand le courage sera vraiment là, je le relirai et plumerai d'autres mots, peut-être moins sévères, dessus. Je pense (mais me trompe peut-être) que cette écriture que je disais "analytique" serait à même de me plaire vraiment aujourd'hui. 

9 octobre 2011

La chute

"La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule qui met chaque objet en valeur."

Les mots de l'époque : 

Deux adjectifs me viennent à l'esprit pour parler de ce livre : riche et prenant. Riche parce qu'on y trouve des confessions, des récits anecdotiques, de l'humour, de la poésie (l'écriture de Camus, le poète, fait merveille dans ses descriptions d'Amsterdam), et une très grande réflexion philosophique, éthique et spirituelle. Théologien de la mort de Dieu, observateur très lucide de la nature, Camus est en outre un conteur au grand art. Le personnage se dévoile avec subtilité, jamais le texte ne se fait manichéen - bien au contraire, il nous pousse à l'indulgence éclairée. On se prend même à s'attacher au personnage, tout en gardant une certaine réserve. Malgré quelques passages un peu longs, je considère ce récit comme indispensable. 

Les mots de maintenant : 

Encore une fois, je souris en me relisant : "riche et prenant", ouah, dis donc, le top du top de l'originalité pour une critique de livre, fallait bien attendre la fin de la phrase pour les lâcher, ceux-là !

Bon, plus sérieusement. J'ai créé une catégorie qui est évidemment contestable (mais le temps des dissertations "Qu'est-ce qu'un classique ?" est à présent derrière moi, on ne va donc pas ergoter là-dessus), et qui me posera sans doute problème pour certains titres que je ne saurais où classer. Ce qui est assez drôle, c'est que, dans mon carnet, La chute est le seul classique ; il aurait pu y avoir L'arrache-coeur (Vian), et Mademoiselle Else (Schnitzler, pour la littérature étrangère), mais ces deux titres sont restés à l'état d'ébauche, je n'ai pas voulu, ou pas pu, en écrire une critique. Comme si j'avais éprouvé une sorte de répugnance, ou de gêne, ou je ne sais quoi d'autre, à donner mon avis sur ces oeuvres tellement commentées. Alors, pourquoi l'ai-je fait sur Camus ? Peut-être parce que l'oeuvre m'a vraiment marquée (pourtant, je n'en ai qu'un souvenir assez vague aujourd'hui), peut-être aussi parce qu'à l'époque, ça "faisait bien", pour moi, d'avoir fait la critique d'"un Camus"...

De lui, j'ai aimé aussi Les justes (que j'ai relu, d'ailleurs, et que j'aimerais relire aujourd'hui), je n'ai pas été spécialement emportée ni marquée par L'étranger, et je n'ai pas aimé La Peste, dont j'ai trouvé le style très plat. 

Juste un morceau choisi, pas spécialement représentatif de l'ouvrage, mais que j'aime beaucoup : 

"La Hollande est un songe, monsieur, un songe d'or et de fumée, plus fumeux le jour, plus doré la nuit, et nuit et jour ce songe est peuplé de Lohengrin comme ceux-ci, filant rêveusement sur leurs noires bicyclettes à hauts guidons, cygnes funèbres qui tournent sans trêve, dans tout le pays, autour des mers, le long des canaux. Ils rêvent, la tête dans leurs nuées cuivrées, ils roulent en rond, ils prient, somnambules, dans l'encens doré de la brume, ils ne sont pas là."

9 octobre 2011

Mes Piles A Lire

Car, je ne sais pas pour les autres, mais si j'avais une seule P.A.L., elle ne tiendrait pas sous mon plafond, et ne tiendrait d'ailleurs pas tout court.

Il y en a tant, des livres qui sont "à lire". Déjà, je me suis débarrassée d'une pile, celle des livres "à lire parce que pour réussir les concours il faut avoir de la culture". Plus question, maintenant, de penser mes lectures en terme de nécessité. 

Ensuite, il y a les P.A.L. de chez ma mère. En fait, il ne s'agit pas tellement de piles, plutôt d'un essaim de titres pour lesquels je me suis dit au moins une fois : "Tiens, il faudrait que je le lise, ça."

Là, tout de suite, je vais m'intéresser à ma plus petite P.A.L., celle de mon nouveau chez-moi (quand je dis "nouveau", il date tout de même de plus de deux ans, mais il est suffisamment "nouveau" pour ne pas être encore envahi de livres).

S'y trouvent donc, en ce moment : 

- en littérature adulte : Le loup des steppes, de Hermann Hesse (acheté par association d'idées avec Le liseur, car j'ai traduit un extrait de ces deux récits en cours d'allemand), et deux romans de Vladimir Sorokine, Roman et La voie de Bro. Pour être précise, j'ai commencé Roman à la fin du mois d'août mais je n'ai pas accroché. Je ferai une deuxième tentative.

- en littérature jeunesse : deux livres de J.K. Rowling, Les contes de Beedle le Barde et Les animaux fantastiques, car, oui, je l'avoue, je suis en manque de Harry Potter. Ensuite, le fameux Tobie Lolness, dont j'ai entendu parler : je l'ai acheté parce qu'une élève me l'a conseillé. Oui, je sais, d'habitude, ce sont les professeurs qui conseillent des livres à leurs élèves ; mais que voulez-vous, j'ai des élèves exceptionnels, cette année (j'en rajoute un peu, pour me donner envie de retourner au boulot demain). Je n'ai pris que le tome 1, j'espère que le livre sera à la hauteur de sa réputation. Enfin, mais ce n'est pas une première lecture à proprement parler, L'Odyssée chez Gallimard Jeunesse : car je suis toujours à la recherche de l'édition idéale, celle que je pourrais faire acheter sans hésiter à mes 6e cette année. 

Vous retrouverez donc sans doute une trace de ces lectures d'ici quelques temps. Cela dit, pour le moment, je suis au milieu des Chaussures italiennes, de Henning Mankell, et comme je le trouve très inégal, je n'avance pas très vite. Tant mieux, cela me laisse le temps de poursuivre le recopiage de mon carnet de lectures : il me reste tout de même encore 10 critiques...

9 octobre 2011

Seule Venise

"Venise, je n'ai pas choisi. Ca s'est présenté comme ça, à cause d'un poster sur un bus de ville.

J'ai pensé que Venise, peut-être."

 

Les mots de l'époque : 

Là où j'attendais ce roman au tournant, c'était pour sa représentation de Venise (maintes et maintes fois décrite en littérature, avec plus ou moins d'originalité...) : mes attentes ne furent pas déçues. C'est une Venise hivernale et bien différente de ce que j'avais en tête que j'ai découverte ici, qui m'a vraiment donné envie d'y retourner et de m'y perdre, meilleure façon de l'apprécier selon la narratrice...

Et c'est "en plus" que je me suis rendue compte qu'il s'agissait d'un très bon roman : récits enchâssés (celui du prince russe), personnages mystérieux, détachés et attachants. Je me suis sentie très triste à la dernière page, sans trop savoir si c'était parce que je m'étais identifiée aux personnages ou simplement parce que le livre était fini...

Les mots d'aujourd'hui : 

Pas grand-chose de plus, puisque je n'ai jamais relu ce roman. En revanche, j'ai souvent entendu de nouveau le nom de son auteure, notamment parce qu'elle est venue, plusieurs fois, dans ma librairie viennoise favorite (la librairie Lucioles, pour les non-initiés : http://www.librairielucioles.com/. Et d'ailleurs, pour ces mêmes non-initiés, je précise que je ne fais pas provision de livres en Autriche, mais bien en Isère). Un petit détour par Wikipédia vient de me donner une explication à ces visites récurrentes : tout simplement, Claudie Gallay habite Bourgoin-Jallieu, non loin de Vienne, donc. 

Et très récemment, on m'a conseillé son avant-avant-dernier livre, Les déferlantes : je devrais y retrouver des choses et  l'aimer autant que Seule Venise.  A me procurer, donc, et à ajouter à ma P.A.L. --> cette PAL dont j'ai appris tout récemment aussi que, dans le langage des blogs littéraires, elle signifiait "Pile A Lire". J'en reparle tout bientôt dans un nouveau message. 

Morceaux choisis : 

"Trevor, il m'a plaquée. Je veux l'oublier. Je ne peux pas. Il me colle. Pire qu'un gant. Surtout la nuit. 

Trevor, je l'ai aimé à m'en pourrir le ventre. Plus d'un an. Un an et vingt-sept jours exactement. 

Et le soir du vingt-septième jour, j'ai cru avaler la mort."

 

"Je commence à rêver. Parfois je rêve si fort, je sens le rêve dans ma bouche. Ca me fait grincer des dents. Les clients se retournent. Les femmes surtout."

 

"Avec Trevor, on s'aimait comme ça.

En aveugle. 

Peau à peau. Collés.

A toujours se toucher pour savoir si l'autre était là."

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7 octobre 2011

Les tigres sont plus beaux à voir

"Elle se sentait très lasse, meurtrie, dolente et pourtant engourdie comme si elle avait été vaincue dans un rude combat.

"Oh, mon Dieu, je vais me mettre à penser. Surtout que je ne pense pas." implora-t-elle."

(La grosse Fifi)

Les mots de l'époque : 

Très "Jean Rhys", mais je ne pense pas que j'apprécie cet auteur pour les mêmes choses que les critiques. Recueil inégal : pour moi, les nouvelles les plus foudroyantes, les plus marquées par un style elliptique, mais éloquent, évident et percutant en même temps, ce sont les premières (issues de La Rive gauche). Les autres, proches (voire très proches pour "A septembre, Petronella") de Voyage dans les ténèbres sont parfois attachantes, mais parfois aussi fatigantes. Mais toujours fascinantes, elles suscitent le rêve. 

(Là aussi, c'est un peu l'art de ne rien dire, cette critique... En gros, y'en a des bien, y'en a des moins bien, qui sont parfois bien, mais parfois pas bien, mais en fait elles restent bien.)

J'avais lu Wide sargasso seas (en français, je vous rassure) parce qu'on en avait étudié des extraits en cours d'anglais d'hypokhâgne : si j'avais trouvé l'idée géniale (raconter l'histoire de la femme de Rochester, la folle du grenier dans Jane Eyre), le style m'avait un peu moins plu. Je dirais inégal. Une oeuvre que j'aimerais relire, cependant. 

 

Un autre extrait des Tigres que j'aime beaucoup : 

"Mortellement effrayée de la vie, voilà ce qu'elle était, suspendue au-dessus d'un sombre, terrible abîme - l'abîme de la perte totale de toute maîtrise de soi."

 

7 octobre 2011

Garder

 

"Maintenant je me souviens : c'est ce jour-là que ça a vraiment commencé. J'ai raconté une histoire à Louise pour ne pas qu'elle me quitte. 

Plus tard, j'ai passé une annonce pour dire que j'étais à la recherche de toutes les histoires qu'on voudrait me confier.

Après, je suis allé habiter le phare."

 

Les mots de l'époque : 

C'est profond comme la mer : on entre dedans "sans y penser", on s'attend à lire une histoire, rien d'autre, et puis on est pris dans une tempête de sentiments, d'amour souvent, de folie parfois, on plonge, on plonge, on s'y noie... Des lueurs du phare à celles de l'Asie, voyage au fond des eaux dont on ressort trempé de bonheur. Les personnages sont si vrais, si travaillés. Plus qu'un roman, une traversée d'image à GARDER.

Pas de mots de maintenant, car pas relu et pas de souvenir vraiment marquant de ce livre... Il faut croire que je ne l'ai pas tant gardé...

7 octobre 2011

38 mini westerns (avec des fantômes)

"Pour ceux qui flippent des livres hantés, foutez-le dans le grille-pain, tous les fantômes seront auto-éjectés chez le voisin du dessous, pour l'éternité."

Un petit apéritif qui donne une idée de l'univers "à la Malzieu". Voici mes mots de l'époque : 

Petite tranche de rêve et de poésie au milieu de la neige, des whisky-menthes, des Kinder Surprise et de quelques fantômes... C'est vrai qu'après lecture, on se retrouve avec des morceaux de Dionysos accrochés un peu partout, des étoiles dans les yeux et un sourire tendre et flottant aux lèvres...

(Typiquement le genre de critiques que je n'aime pas lire à présent... Le genre qui ne dit pas grand-chose sur le livre et qui cherche à calquer le style de l'auteur, sans y parvenir bien sûr. Mais j'aime bien voir aussi comment ma propre plume a évolué au fil du temps.)

Je pense que cette lecture allait de pair avec mes rêves et mes pensées de l'époque. Je pense que, si je relisais ce recueil aujourd'hui, je prendrais un peu moins de plaisir qu'à l'époque, je trouverais sans doute les procédés d'écriture un peu répétitifs, un peu mécaniques... mécanique du coeur ou pas, ça peut en devenir lassant. Je place cependant ces 38 mini westerns bien au-dessus de la fameuse Mécanique, éponyme de l'album de Dionysos, que j'ai trouvée, pour le coup, presque fade, trop enfantine à mon goût. Le fait que les Westerns soient "mini" et qu'ils soient "38" contribuait à leur donner une vraie fraîcheur. Le passage au récit long m'a beaucoup moins convaincue.

Je pense donc tout à fait l'inverse de cette critique-là : http://souslefeuillage.blogspot.com/2011/01/38-mini-westerns-avec-des-fantomes.html

Je n'ai pas lu Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, et, bon, maintenant, je n'ai pas trop envie de le lire ; quant au dernier opus, Métamorphose en bord de ciel, est dans ma bibliothèque : inscrit à la liste des livres à lire tout bientôt. 

Quelques tranches de westerns, sans fantômes, promis : 

"J'en ai rencontré un qui disait que le vent qui passe dans les volcans et les glaciers a un goût de caramel et que l'été, la nuit est argentée au point de se lover contre les cratères, lente et suave, comme une douche de mercure. Ainsi, on peut presque la toucher, grimper au sommet des volcans et se faire un gommage d'étoiles."

"De la pâte à bisous, voilà ce qu'elle est. En pyjama, en robe de soirée, dans son bain, sur son longboard ou devant la télé, c'est une pâte à bisous. Une vraie petite crêpe avec de jolis petits seins, des taches de rousseur et des yeux remplis à ras bord de limonade. Tout le temps elle me donne envie de l'embrasser, de me rouler contre elle et tout ça. Une vraie pâte à bisous."

"Pleine lune, les nuages trempent dedans comme d'incroyables bleutées. On dirait des morceaux d'océan coagulés dans le ciel."

7 octobre 2011

J'ai plumé, je plume, je plumerai

J'ai  beaucoup de choses à vous dire : vous pensez, mon carnet de lectures a été commencé en 2006, c'est dire si j'ai du retard. "Heureusement", si l'on peut dire, ce carnet n'a été rempli que sporadiquement, ma relation à la lecture ayant été chaotique ces dernières années.

Je tiens à partager ce carnet avec vous, puis le passé rejoindra le présent : j'ai écrit quatre nouvelles pages cette semaine même. 

Et ensuite, place au futur ! 

 

Un petit mot sur le carnet proprement dit : il vient de chez "L'Ecritoire", boutique d'articles d'écriture à Paris (http://lecritoire.lafibre.free.fr/index.html). En voici la couverture : 

cahier de lectures, Mémoires d'un lecteur éclairé

 

Seulement, moi, j'ai l'ancienne version : une page (le recto) pour noter le nom de l'ouvrage, l'auteur, l'éditeur, et ses impressions, et une autre, entière (au verso) pour les "Morceaux choisis". Nettement mieux que la nouvelle version, qui sucre la partie "Morceaux choisis". Bon, on gagne de la place, c'est sûr, mais le carnet perd un peu de charme, je trouve. Bref, parenthèse fermée. 

Les critiques qui vont suivre ne sont pas d'aujourd'hui, ni même d'hier ; j'essaierai, autant que possible, de les dater, au moins d'une année. 

7 octobre 2011

La petite Mu

 

"Elle n'était jamais pressée, son temps était infini, indéfini, jalonné seulement par les rares lumières précaires qui s'allument à l'approche de la mer". 

Papa Moumine et la mer, Tove Jansson

 

Chez les Moumines, je demande la petite Mu : celle qui reste à part, qui a l'air plus rusée que les autres, celle dont le nom signifie "la plus petite des plus petites". Je demande aussi mon premier Tove Jansson : Papa Moumine et la mer. Voici ce que j'en ai pensé à l'époque (en 2007 ou 2008) : 

"Un achat qui devait n'être qu'un clin d'oeil à ce surnom, Moumine, dont je ne connaissais que vaguement l'origine. Et, finalement, une lecture plus qu'agréable ; réellement prenante. Une atmosphère qui nous trempe jusqu'aux os, des personnages aussi attachants que mystérieux, un semblant de suspense qui fait qu'on se prend au jeu, et pour finir une écriture pleine de charme.

Un conte de fées pour petits et grands rêveurs".

Voilà les quelques mots que la petite Mu (moi, quoi) a plumé à l'époque sur ce très beau récit. Je ne saurais vraiment dire à partir de quel âge il pourra être véritablement apprécié : les plus petits goûteront sans doute les personnages, les dialogues, et les plus grands goûteront les mots, les images, la magie. 

Rien que pour vous, et parce que ce blog, c'est aussi ça, je vous offre quelques autres morceaux, de ceux que j'ai aimés : 

"- Elle est vivante, pensa le papa. Mon île est aussi vivante que les arbres et la mer. Tout est vivant.

Il se releva lentement.

Un petit sapin arrivait en se traînant dans la bruyère comme un tapis ondulant et vert. Le papa s'écarta pour le laisser passer et resta un moment immobile en frissonnant. Il imaginait son île, folle de frayeur, recroquevillée au fond de la mer."

"Le papa effaça toute spéculation pour se laisser envahir par la vie depuis les pattes jusqu'au bout de ses oreilles."

"Quand, enfin, son coeur lui parut aussi gros que possible, il jeta un coup d'oeil furtif dans la boule pour se faire consoler."

 

Sur ces mots, je vous souhaite la bienvenue sur le fil des lectures de la petite Mu qui plume. 

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Lecture en cours

 

Le royaume de Kensuké

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