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La petite Mu qui plume
adolescence
9 juillet 2012

La vie à reculons

Bon, alors, là, il s'agit d'une confirmation sans appel de ce que je pressentais déjà depuis plusieurs années : je n'aime pas Gudule. Je l'avais un peu ressenti avec L'amour en chaussettes (dans le même genre, histoire d'adolescents confrontés à des problèmes graves et banals en même temps), mais j'étais jeune, ça pouvait passer. Idem pour J'ai 14 ans et je suis détestable (j'avais déjà un peu plus tiqué : qu'est-ce que c'est que cette histoire de fantôme à la sauce adolescente ?). Je croyais avoir attrapé le pompom avec La bibliothécaire, pourtant encensé par de nombreux enseignants comme étant LE bouquin qui va réconcilier les ados avec la lecture : non, mais, ils croient vraiment que c'est en faisant parler les personnages comme des ados demeurés d'il y a quinze ans, en les bourrant de tics caricaturaux, en parsemant un peu d'action, un peu d'amour, un peu de sexe (mais attention, soft quand même, hein, c'est pour les petits !), et une pluie de bons sentiments, que ça va donner envie de lire ? Misère...

Et cette Vie à reculons enfonce le clou ! Qu'ai-je à lui reprocher ? Des personnages irréalistes au possible : des ados en carton-pâte, des adultes tellement ouverts d'esprit que c'en est louche, des descriptions inutiles, une histoire stéréotypée... Pour ma part, je n'y ai pas cru une seconde. Je demanderai donc à mon amie-qui-a-réussi-son-mémoire (elle se reconnaîtra ^^) de me conseiller d'autres titres sur la question du SIDA, car, là, j'ai un mauvais goût dans les yeux. Beurk ! 

 

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27 juin 2012

Quatre soeurs

Ca y est, voilà l'été... Le moment de reprendre enfin ma plume. 

Je connais Malika Ferdjoukh depuis longtemps : j'avais beaucoup aimé les atmosphères mystérieuses et teintées d'humour de Fais-moi peur et Sombres citrouilles

C'est donc avec une certaine confiance que je me suis lancée dans ces longues aventures de quatre soeurs qui ne sont pas quatre - d'autant plus que j'avais déjà entendu de bonnes critiques sur ce roman. 

Tant qu'à faire, j'ai acheté les quatre volumes d'un seul coup, réunis en un seul. 

J'ai aimé, pas forcément adoré.
Ce qui m'a plu, c'est cet univers un peu décalé : certains détails nous confirment que l'histoire (enfin, les histoires) se passe(nt) bel et bien de nos jours, mais bien d'autres sonnent "à l'ancienne", à commencer par les prénoms, délicieusement surannés - Enid, Bethsabée... On s'attache aux personnages, bien sûr, comme dans toute série de ce genre. 
Mais le tout manque un peu de cohérence à mon goût. La focalisation sur un personnage par volume n'est pas menée de manière très claire : pour moi, il y a un personnage qui est mis en avant à chaque tome, c'est Bettina. Les autres passent un peu derrière. 

Une lecture agréable mais pas inoubliable. 

 

26 janvier 2012

Uglies

Mais comment en viens-je, en ce moment, à lire des romans dont la couverture me déplaît tellement ?... Petite explication pour cet ouvrage-là.

Depuis ma découverte de Jenna Fox, je suis à la recherche de bons romans d'anticipation pour ados, du genre que je pourrais placer dans une liste de lectures à donner à mes 4e au dernier trimestre. Mes critères sont assez simples, et pourtant exigeants : un roman d'anticipation (voire de SF, pas forcément dans le futur) qui critique un aspect de notre société actuelle, et qui soit bien écrit. Le roman de Mary E. Pearson m'avait particulièrement plu pour son style elliptique, incisif, avec un vocabulaire bien choisi. 

Je commence à connaître par coeur le rayon jeunesse de la Fnac de la gare Part-Dieu. Je tombe sur une tranche trop tapageuse à mon goût, mais le titre m'interpelle : Uglies. A côté, il y a aussi un Pretties, puis un Specials, et d'autres.  Je regarde la couverture, et cette phrase d'accroche semble me tirer par le bras : "Dans le monde de l'extrême beauté, les gens normaux sont en danger". 

Que dit la quatrième de couverture ? Nous sommes dans un monde où tous les adolescents atteignant leur seize ans subissent une opération qui les rend parfaitement beaux, selon des critères soigneusement étudiés par les gens hauts placés dans cette société futurise. Ils deviennent des Pretties. Les autres, les "moches", tel est le mot utilisé dans la traduction, sont les fameux Uglies. Ce thème n'est pas courant dans la littérature de science-fiction : je décide de tenter le coup. 

J'ai du mal à rentrer dans le récit, avec un long début, plutôt laborieux, sorte de prétexte pour nous présenter toutes les particularités du monde dans lequel vit Tally, l'héroïne. Mais c'est le principe de tout roman de SF, ou presque : il faut bien nous présenter l'univers du récit. Ce n'est que quand l'histoire commence vraiment, lorsque Tally rencontre des rebelles (c'est-à-dire des personnes qui ont refusé l'Opération, préférant rester des "moches"), que je me laisse emporter. 

J'ai aimé l'histoire à partir de ce moment-là, ainsi que la complexité des personnages, dont on ne se doute pas au début. Les forts apparaissent finalement assez superficiels et peu résistants, alors que Tally, qui paraît être une ado banale et sans grande personnalité, prend de l'épaisseur au fil des pages. J'ai aimé le dilemme qui règne du début à la fin de ce roman : accepter l'Opération ou refuser d'entrer dans le monde des Pretties ? Et quelles véritables raisons peuvent bien motiver cette décision ? Car la fin nous réserve une surprise : la décision prise ne sera pas vraiment celle que l'on croit. 

Ce roman m'a donné envie de lire la suite, ou plutôt devrais-je dire les suites. Il reste cependant quelques défauts : un style peu convaincant (avec des essais de métaphores poétiques qui tombent plus ou moins à plat, un manque de liaison entre certaines phrases qui rend parfois leur logique difficile à suivre), une volonté de trop en faire (la critique se fait un peu fourre-tout : critique de la pollution, du gaspillage, de l'anorexie...). Une bonne lecture, mais qui ne méritera pas de figurer dans ma liste "scolaire". 

19 janvier 2012

Jenna Fox, pour toujours

 

Très bonne surprise en littérature jeunesse. J'ai fait la découverte à la fois d'un roman et d'une collection de chez Gallimard Jeunesse, "Pôle fiction", qui me paraît prometteuse (mis à part, peut-être, pour le graphisme des couvertures qui, pour moi, sont un peu tape-à-l'oeil)

Le titre m’a accroché : non qu’il soit particulièrement réussi (je le trouve même franchement banal et mièvre), mais, je ne sais pas pourquoi, je pensais connaître ce nom, « Jenna Fox ». J’étais persuadée qu’il s’agissait de l’un de ces romans à la mode racontant les déboires sentimentaux d’une adolescente d’aujourd’hui. Que nenni : la quatrième de couverture m’annonce un roman d’anticipation au suspense haletant. Hop, je prends, on verra bien ce que ça donne.

« Haletant », je crois que c’est le moins qu’on puisse dire : je n’ai pas pu lâcher le livre de toute la journée. C’est la première grande force de ce roman. Sans dévoiler trop de choses, il s’agit de l’histoire d’une adolescente de quatorze ans, Jenna, qui se réveille amnésique après un an de coma. Très vite, elle a la désagréable impression que ses parents lui cachent quelque chose à propos de son identité. Le roman distille à un rythme étudié les révélations nécessaires à Jenna – et au lecteur – pour reconstituer cette identité.

Le thème qui sous-tend ce roman d’anticipation est celui des dérives de la science et, plus précisément, de la génétique. Nous sommes dans un monde qui ressemble beaucoup au nôtre – pas de robots, pas de voitures qui volent ni quoi que ce soit de ce genre – mais dans lequel scientifiques comme médecins ont franchi quelques limites irrémédiables : la prolifération des OGM a entraîné la disparition de certaines espèces, des antibiotiques sont devenus inefficaces au point de provoquer de gigantesques épidémies mortelles, et la greffe d’organes a augmenté à une vitesse effrénée. Au point qu’un comité a dû se créer pour contrôler toutes ces inventions à la fois géniales et dangereuses. Ce thème est traité de deux manières : il est mis en abyme à travers plusieurs personnages qui défendent le retour à une préservation de l’humain et des êtres vivants « naturels », mais il est aussi diffus dans l’histoire de Jenna, ce que le lecteur découvre peu à peu. 

Je n’en dis pas plus, et je ne peux que recommander vivement ce livre à des lecteurs adolescents un peu mûrs (non que le livre soit difficile à lire, mais une certaine maturité est sans doute nécessaire pour en percevoir les enjeux jusqu'au bout) et à tout adulte qui veut lire un bon roman d'anticipation sans être rebuté par l'étiquette "littérature jeunesse". 

2 janvier 2012

Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère ?

J'avais repéré ce titre dans plusieurs librairies différentes, je voulais me faire une opinion. 

Soyons clairs, cela n'a rien d'une lecture inoubliable. Le style est assez décevant. J'ai lu nombre de récits jeunesse plus piquants que cela. Le thème non plus n'a rien d'original : une adolescente essayant de gérer le divorce de ses parents, c'est une histoire qu'on a lue et archi-lue. Ce n'est donc pas une grande découverte, et cela ne fera pas partie du top 10 de mes lectures jeunesse préférées. 

Cela dit, on s'attache quand même aux personnages, on cherche à savoir comment va se finir l'histoire, qui est finalement assez bien menée, avec tous les ingrédients nécessaires. 

Il faudra que je teste ce livre sur mes cobayesélèves de 4e... C'est peut-être un livre à ne réserver qu'aux ados...

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25 octobre 2011

Signé Romain

Je fais un petit retour en arrière pour ce roman jeunesse que j'ai lu au mois de septembre.
Contexte : j'étais en train de préparer ma liste de lecture cursive sur l'épistolaire (NdlR : pour les non-initiés, une "lecture cursive", dans le jargon de l'Education Nationale, c'est une lecture que les élèves font chez eux, généralement évaluée par une fiche de lecture ; "l'épistolaire"... non, quand même, je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce que c'est) pour ma classe de 4e.
Plus précisément, j'étais en train de fureter dans le rayon jeunesse de ma librairie préférée place Bellecour, à la recherche de quelques titres que je pourrais acheter et conserver dans ma salle, pour pouvoir, éventuellement les prêter à quelques élèves vraiment démunis... (et là, j'entends déjà mon homme râler : "Tu n'as pas à donner des sous pour tes élèves !!"). J'ai trouvé Kamo l'agence Babel, bien (au passage, plus de 5 euros je crois, ça fait mal au c*** pour un livre si court).
Et je suis tombée sur ce titre, Signé Romain. Hmm... ça sent l'épistolaire à plein nez, ça. Je ne connais pas du tout l'auteur, mais l'extrait proposé au dos a l'air sympa : je prends. En plus, c'est court. Je verrais bien si ça peut se rajouter à la liste que je donne aux élèves.

Après lecture, ce petit livre s'avère plus ardu que je ne le pensais. Il faut avoir une sacrée culture pour saisir les références qui parsèment l'histoire : en effet, Romain, grand adolescent (il est déjà à la fac), écrit à sa mère de qui il n'a jamais été séparé si longtemps, et ses lectures, souvent assez érudites (classiques italiens, notamment), s'entrecroisent avec ses mots à lui, parfois naïfs, parfois adultes. J'ai donc prévenu les élèves que, malgré sa courte longueur (si vous m'autorisez ce néologisme), ce roman était pour les bons, voire très bons lecteurs. Beaucoup d'implicite, qui plus est, dans les phrases elliptiques, dans les non-dits de l'histoire. Finalement, je ne saurais dire si j'ai aimé ou non : je suis quelque peu restée sur ma faim, jusqu'à la révélation finale que j'aurais préféré voir davantage exploitée.  

24 octobre 2011

Slam

"Donc, ce soir-là, j'évoluais dans la Cuvette, et il y avait Rabbit et.. Comme je l'ai dit, Rabbit est pas exactement un cerveau, mais n'empêche. Voilà ce qu'il a dit.
"Yo, Sam", il a dit.
Je vous ai informés que mon nom était Sam ? Bon, maintenant, vous savez.
"Ouais ?
- Comment ça va, mec ?
- Ca va.
- Bon. Eh, Sam. Je sais ce que je voulais te demander. Tu connais ta mère ?"
Vous voyez ce que je voulais dire, rapport au côté un peu con de Rabbit ? Oui, je lui ai répondu. Oui, je connaissais ma mère." 

[Je classe ce roman en littérature jeunesse, ce qui a été le choix de certains éditeurs ; pas pour 10/18, cependant, qui le publie au milieu de romans "adultes". Et c'est vrai que la limite est mince.]

A préciser d'entrée : ce n'est pas un roman sur les gens qui font comme de la poésie à l'oral, sauf que ce n'est pas tout à fait de la poésie, et puis normalement y'a pas de musique même si Grand Corps Malade il en met souvent. Ce n'est pas non plus un roman sur les gens qui sautent sur d'autres gens en concert (même si là, il y a déjà plus de rapport).  Un "slam", ici, c'est une figure ratée en skate-board, une grosse gamelle. Et si Sam, le héros, assure pas mal en skate, dans la vie, les slams se suivent et se ressemblent parfois. Le pire slam de sa vie : avoir mis enceinte sa copine alors qu'ils sont encore tous deux lycéens. 
A priori, le style, très oral, relâché - celui d'un adolescent, mais d'un adolescent mis en mots par un écrivain, tout de même, ce qui fait toute la différence... je suis assez bien placée pour le savoir - n'aurait pas dû me plaire ; plus exactement, ce n'est pas de ce style-là que j'avais envie à ce moment-là. Mais, je dois l'avouer, j'ai été très vite happée par l'histoire, qui n'a pourtant rien d'exceptionnel, mais qui contient juste ce qu'il faut de rebondissements (notamment les sauts dans le futur) pour que le lecteur n'ait jamais le temps de s'ennuyer. Et puis j'ai franchement ri à certains passages. N'ayant pas lu d'autres romans de cet auteur, je ne pourrais pas dire si je trouve ce "roman pour ados" moins bon que les autres de Hornby (comme tendent à le dire les critiques que j'ai pu lire ici et là), mais il reste que je me suis vraiment attachée aux personnages, que j'ai lu leur histoire avec plaisir, et que je tendrais volontiers ce roman à mes (grands) élèves et à mes (éventuels) enfants. 

 

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Le royaume de Kensuké

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