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La petite Mu qui plume
11 février 2013

Ils arrivent !

petite mu mains sur les hanches "Alors ?? Il est où, mon cadeau ?..."

Chers concurrents de mon dernier concours, soyez réjouis, vos lots vont (enfin) quitter mon domicile, dans lequel ils étaient en attente de finitions, ou, tout simplement, d'envoi. 

La toute première mallette de la petite Mu rencontrera donc bientôt sa Plumeuse, et les autres lots viendront consoler, comme l'indique leur nom, les concurrents déçus. 

Espérons que tous ces présents sauront réjouir leurs destinataires, et que les prochains participants seront nombreux ! 

A bientôt pour de nouvelles aventures ! 

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7 février 2013

Silhouette

Découverte littérature jeunesse 2012-2013

Toujours à Lune et l'autre, j'ai découvert, dans une quasi-exclusivité (pour tout dire, la librairie l'avait reçu la veille, et le libraire ne l'avait pas encore lu), le dernier Mourlevat. 

Voici un texte différent de ses précédents ouvrages, sur le plan générique : cette fois-ci, Mourlevat a opté pour l'écriture brève en publiant un recueil de nouvelles, et a laissé de côté l'imaginaire et la science-fiction pour camper ses récits dans un cadre strictement réaliste. 

Dix nouvelles sont proposées au lecteur, et, disons-le tout de suite, ce sont quasiment dix bijoux d'art littéraire.

J'ai été happée dès les deux premiers textes. Le premier raconte comment la vie d'une mère de famille a changé le jour où elle postula à un casting de figuration pour un film de son acteur préféré. Le second met en scène un jeune ado à qui ses parents ont enfin donné le droit de partir en vacances tout seul en colo, et non avec eux comme toutes les années précédentes, mais qui se rend compte, dans le car, qu'il n'a pas respecté entièrement les consignes laissées par ses parents en quittant la maison, et qu'il a enfermé le chat dans sa chambre...
Dans les deux cas, le récit m'a portée, et la fin m'a vraiment serré le coeur. L'art de la "nouvelle à chute", Mourlevat le maîtrise à la perfection. 

Tous les autres récits ne m'ont peut-être pas procuré la même émotion, mais j'y ai quand même apprécié une écriture précise, efficace, qui ne cède pas au relâchement, à la familiarité, comme cela peut être le cas chez certains auteurs jeunesse. Certaines histoires sont plus farfelues que d'autres : on retrouve, plus ou moins, l'esprit de La vie extraordinaire des gens ordinairesdéjà plumé sur ce forum. Mais on retrouve surtout l'esprit de la nouvelle réaliste telle qu'elle existe depuis le XIXe siècle, et ce qu'affectionnait particulièrement Maupassant : croiser la vie d'un individu moyen avec une bizarrerie quelconque, et raconter cela du mieux possible, en faisant ressortir tout l'extraordinaire des résultats de ce croisement. Des faits divers mis en récit : c'est tout à fait ce à quoi se livre Mourlevat dans ce recueil. 
(Donc, là, mon radar "oeuvres exploitables avec élèves" clignote avec ferveur : à proposer en lecture cursive dans une classe de quatrième, après l'étude de nouvelles de Maupassant, par exemple. Ou, si on étudie encore ce genre de textes malgré leur disparition du programme, pour définir ce qu'est une nouvelle à chute.)

Comme pour Terrienne, j'ai aimé, aussi, l'ancrage local, particulièrement fort dans la première nouvelle. Cela donne l'agréable sensation d'être chez soi et de s'y promener paisiblement... jusqu'à ce que la bizarrerie fasse intrusion. 

Enfin, la dernière nouvelle exploite avec brio la mise en abyme et le thème de l'écriture. On y découvre un écrivain novice qui, en prenant le train pour donner à un éditeur le manuscrit de son premier recueil de nouvelles, se fait voler ledit manuscrit... 

Aux amateurs de Mourlevat comme aux autres : n'hésitez-pas et attaquez très vite votre lecture ! 

7 février 2013

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Découverte littérature jeunesse 2012-2013

Lors de mon dernier passage à Saint-Etienne, découverte d'une petite librairie sympathique, Lune et l'autre, qui a le mérite de proposer des genres très variés (romans, essais, littérature jeunesse, beaux livres...) malgré le peu d'espace, et de mettre en valeur de nombreux ouvrages, ce qui donne très envie de se laisser tenter. 

Et, donc, au rayon ados, je tombe sur ce petit ouvrage à la couverture... gaie, si je puis me permettre ce jeu de mots. Je me le permets car je trouve cette couverture à la fois ingénieuse ("maline", comme y diraient dans Top Chef) et joyeuse, lumineuse. 

Pourtant, l'histoire qui y est brièvement racontée (le livre ne fait que 56 pages, très aérées ; on est plutôt du côté d'une longue nouvelle que d'un roman) ne l'est pas tellement, lumineuse : le jeune héros, qui écrit à la première personne, se fait régulièrement frapper et traiter de "fiotte" ou de "pédé" par les garçons du collège. Mais le pire pour lui n'est pas cela ; le pire, c'est de voir que son père, au lieu de l'aider et de faire cesser ces agissements, semble cautionner implicitement, en incitant son fils à se défendre s'il veut montrer qu'il est un homme, un vrai. 
Il s'agit donc surtout d'une histoire sur la relation entre père et fils, davantage peut-être qu'une réflexion sur l'homosexualité. Le style est simple, mais épouse bien les sentiments du personnage. Et c'est la fin qui apporte la lumière qui manquait aux pages précédentes, et qui, a posteriori, éclaire l'ouvrage tout entier. 

Une jolie histoire que je mettrais volontiers dans les mains de mes élèves, qui pose beaucoup de questions, mais qui ouvre aussi de nombreuses pistes. 

 

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Le royaume de Kensuké

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