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La petite Mu qui plume
roman
18 août 2012

Amsterdam

Ian McEwan - Amsterdam.

Encore un titre "single word" de mon auteur fétiche du moment - qui est peut-être en train d'être supplanté par un autre, mais vous découvrirez cela dans de futures critiques. Avec lui, j'ai fait le tour des parutions les plus récentes (si l'on peut dire : Amsterdam date de 1998) de McEwan. Me restera à découvrir ses premiers récits, ceux d'avant Amsterdam, justement. 

Dans mon message d'il y a quelques jours, j'ai gratifié ce roman de deux étoiles. De fait, j'ai retrouvé les qualités habituelles de l'auteur : un récit prenant, qui me capte au bout d'une dizaine de pages - toujours ces débuts qui me font penser que je ne vais pas aimer, mais comme j'ai l'habitude, je ne m'inquiète plus, et je poursuis sagement - et des personnages attachants malgré tout. Même si, parfois, franchement bizarres. Si l'histoire m'a un peu moins emportée que dans certains autres (je pense en particulier à Expiation ou Samedi), j'ai quand même été tout à fait amusée, et saisie, par la fin, à laquelle je ne m'attendais pas du tout, même si elle était préparée depuis longtemps. Un bel exemple d'humour noir que certains diraient "british". 

Pas trois étoiles, cependant. Je reste davantage marquée par d'autres titres de l'auteur. 

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24 octobre 2011

Trois femmes puissantes

Retour à un passé proche pour ce livre-là, lu entre l'été 2010 et l'été 2011, je ne sais plus exactement. 

Les mots de l'époque : 

Il m'est assez difficile de dire, peut-être pas si j'ai aimé ce roman, du moins jusqu'à quel point je l'ai aimé. L'histoire est prenante, on ne peut pas dire le contraire ; mais elle l'est tellement qu'au dénouement, on reste un peu sur notre faim. Le principe des trois récits distincts est intéressant, mais chaque récit s'interrompt assez brutalement, et laisse trop d'ombre à mon goût : on parle parfois de fin ouverte, et là, j'ai même envie de parler de fin estropiée, comme si le livre s'achevait sur une plaie béante - ce qui est plutôt vrai, au sens figuré, comme au sens propre pour la troisième histoire. Il reste le style, un peu trop méticuleux à force de chercher le mot juste, mais encore assez fluide pour guider la lecture. 

Pas de morceau choisi, hélas, car livre lu pendant une des périodes les plus remplies de ma vie.... pas le temps d'en écrire beaucoup. 

24 octobre 2011

Comme un frère

"Toute fripée, ridée, cette peau n'était plus la carte géographique bien lisse qu'elle avait été, mais une carte qui se creusait de vallées, se bosselait d'étranges montagnes caoutchouteuses, et sur laquelle il ne pouvait plsu déchiffrer sa vie."

Les mots de l'époque : 

Un roman froid et dur, miroir glacé du quotidien de ces Indiens d'Amérique exilés dans un milieu urbain où ils doivent survivre. Pour eux, la vie et la mort n'ont pas le même sens que pour nous. Ce que nous appellerions tragédies n'est que le cours des évènements difficiles mais incontournables auxquels ils doivent faire face. Leurs yeux restent secs - mais pas ceux du lecteur, qui voit peu à peu disparaître des êtres auxquels il s'est attaché, malgré la brutalité de leurs actes, qu'on ne comprend pas forcément mais qu'on doit bien accepter. La langue même semble forgée dans de la glace, ciselée et directe tout à la fois. 

Les mots d'aujourd'hui : 

Dans la période où j'ai lu plusieurs de ces américains (d'autres noms me reviennent, comme Brady Udall, ou Elwood Reid), deux oeuvres sortaient du lot : Parmi les disparus, donc, dont j'ai déjà parlé, et ce roman. D'abord, justement, parce que c'était un roman, et que la mode américaine de l'époque était aux nouvelles (les écrivains présents lors de la rencontre organisée par Lucioles nous avaient d'ailleurs bien expliqué le pourquoi du comment de ce phénomène, même si je ne m'en souviens que partiellement aujourd'hui ; une chose qui me revient, c'est l'apparition de multiples ateliers d'écriture, pendant lesquels il est plus facile de produire une nouvelle qu'un roman). Mais David Treuer avait réussi le tour de force de faire passer les émotions avec la même intensité que dans les nouvelles que j'avais déjà lues. 
D'autres romans, qui m'avaient attiré par leur titre, pourraient peut-être s'ajouter à mes P.A.L. : La chorale des maîtres bouchers de Louise Erdrich, par exemple, ou Le fabuleux destin d'Edgar Mint, de Brady Udall, dont j'avais aimé les nouvelles (un peu plus dans l'humour que Chaon ou que Treuer).  

D'autres morceaux choisis, à présent : 

"Le cerf est si proche qu'ils voient dans ses yeux la lumière grise qui suinte sur les charpentes pourries et vient recouvrir comme une flaque le parking de l'église Saint-Steven."

"Simon sursaute en entendant le cri raque qu'un héron bleu adresse à quelque autre créature nocturne, ou à son propre rêve emplumé, s'il s'est endormi debout sur un banc de sable un peu plus haut."

"Lincoln le savait. Il sentait les lignes de tension, de colère et de ressentiment grosses comme des câbles."

 

9 octobre 2011

Seule Venise

"Venise, je n'ai pas choisi. Ca s'est présenté comme ça, à cause d'un poster sur un bus de ville.

J'ai pensé que Venise, peut-être."

 

Les mots de l'époque : 

Là où j'attendais ce roman au tournant, c'était pour sa représentation de Venise (maintes et maintes fois décrite en littérature, avec plus ou moins d'originalité...) : mes attentes ne furent pas déçues. C'est une Venise hivernale et bien différente de ce que j'avais en tête que j'ai découverte ici, qui m'a vraiment donné envie d'y retourner et de m'y perdre, meilleure façon de l'apprécier selon la narratrice...

Et c'est "en plus" que je me suis rendue compte qu'il s'agissait d'un très bon roman : récits enchâssés (celui du prince russe), personnages mystérieux, détachés et attachants. Je me suis sentie très triste à la dernière page, sans trop savoir si c'était parce que je m'étais identifiée aux personnages ou simplement parce que le livre était fini...

Les mots d'aujourd'hui : 

Pas grand-chose de plus, puisque je n'ai jamais relu ce roman. En revanche, j'ai souvent entendu de nouveau le nom de son auteure, notamment parce qu'elle est venue, plusieurs fois, dans ma librairie viennoise favorite (la librairie Lucioles, pour les non-initiés : http://www.librairielucioles.com/. Et d'ailleurs, pour ces mêmes non-initiés, je précise que je ne fais pas provision de livres en Autriche, mais bien en Isère). Un petit détour par Wikipédia vient de me donner une explication à ces visites récurrentes : tout simplement, Claudie Gallay habite Bourgoin-Jallieu, non loin de Vienne, donc. 

Et très récemment, on m'a conseillé son avant-avant-dernier livre, Les déferlantes : je devrais y retrouver des choses et  l'aimer autant que Seule Venise.  A me procurer, donc, et à ajouter à ma P.A.L. --> cette PAL dont j'ai appris tout récemment aussi que, dans le langage des blogs littéraires, elle signifiait "Pile A Lire". J'en reparle tout bientôt dans un nouveau message. 

Morceaux choisis : 

"Trevor, il m'a plaquée. Je veux l'oublier. Je ne peux pas. Il me colle. Pire qu'un gant. Surtout la nuit. 

Trevor, je l'ai aimé à m'en pourrir le ventre. Plus d'un an. Un an et vingt-sept jours exactement. 

Et le soir du vingt-septième jour, j'ai cru avaler la mort."

 

"Je commence à rêver. Parfois je rêve si fort, je sens le rêve dans ma bouche. Ca me fait grincer des dents. Les clients se retournent. Les femmes surtout."

 

"Avec Trevor, on s'aimait comme ça.

En aveugle. 

Peau à peau. Collés.

A toujours se toucher pour savoir si l'autre était là."

7 octobre 2011

Garder

 

"Maintenant je me souviens : c'est ce jour-là que ça a vraiment commencé. J'ai raconté une histoire à Louise pour ne pas qu'elle me quitte. 

Plus tard, j'ai passé une annonce pour dire que j'étais à la recherche de toutes les histoires qu'on voudrait me confier.

Après, je suis allé habiter le phare."

 

Les mots de l'époque : 

C'est profond comme la mer : on entre dedans "sans y penser", on s'attend à lire une histoire, rien d'autre, et puis on est pris dans une tempête de sentiments, d'amour souvent, de folie parfois, on plonge, on plonge, on s'y noie... Des lueurs du phare à celles de l'Asie, voyage au fond des eaux dont on ressort trempé de bonheur. Les personnages sont si vrais, si travaillés. Plus qu'un roman, une traversée d'image à GARDER.

Pas de mots de maintenant, car pas relu et pas de souvenir vraiment marquant de ce livre... Il faut croire que je ne l'ai pas tant gardé...

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Lecture en cours

 

Le royaume de Kensuké

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