D'un bord à l'autre
Me revoilà enfin, après une ardente période de boulot. La grève SNCF illimitée ne me procure qu'un seul avantage : du temps pour lire !
J'ai attaqué La terre des mensonges, mais pas emballée pour le moment. Je suis donc revenue à mes précédentes amours : tome 5 des Chroniques.
Toujours autant de plaisir, surtout qu'après une pause relative, on se sent heureux de retrouver de vieilles connaissances. Avec, également, les déceptions qui vont avec : non, mais, franchement, Mary Ann, qu'est-ce qu'elle est en train de devenir ?! On la voit très peu dans le roman, et c'est une manière très habile de la part de l'auteur d'amener le lecteur à prendre la même distance avec elle, qu'elle en a pris avec Barbary Lane. On peut alors (re)découvrir Brian, s'intéresser de nouveau à la vie sentimentale de Micheal, qui fait de mieux en mieux son deuil de Jon, et le lecteur avec.
Pas de grande intrigue rocambolesque cette fois-ci, juste une sorte de variation sur le thème de la communauté, plutôt sympathique et intéressante. Je viens d'ailleurs seulement de comprendre la richesse du titre : passer D'un bord à l'autre, c'est bien sûr aller de la communauté gay à la communauté hétéro, mais aussi de la communauté féminine à la communauté masculine, d'un rivage à l'autre, en comprenant finalement qu'à San Francisco, les limites sont floues. Et le voyage de Booter ivre mort, flottant d'une rive à l'autre, est un peu le symbole de la traversée que le lecteur fait entre tous ces univers. (Wouah, aujourd'hui, je me surpasse...).
Vivement ma lecture du tome 6 ! Cela dit, comme pour Friends, je fais durer un peu le plaisir, car malheureusement la série n'est pas éternelle...