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La petite Mu qui plume
22 août 2016

Carnet de lecture du Néo-défi lecture 2016 : et de 19 !

Néo-défi lecture 2016

Et de 19 dans ma liste du Néo-défi lecture 2016 (sur l'objectif de 50 : on avance lentement, mais sûrement.)

Défi 16 : Un journal intime / Défi 46 : Un livre dont l'un des personnages est musicien

Cette semaine, j'ai enfin lu le Journal d'un vampire en pyjama : ce fameux récit de Mathias Malzieu, chanteur de Dionysos, qui raconte toutes les étapes de son combat contre une maladie qui l'a porté aux limites de ses ressources. C'est du sang de cordon ombilical qui l'a sauvé. Après avoir entendu l'histoire sur La Grande Librairie, et écouté l'album presque éponyme, Vampire en pyjama, j'ai apprécié la lecture du journal. Au-delà d'un récit de vie, c'est un formidable hommage à l'art, parce qu'il permet de supporter ces épreuves, puis d'en témoigner, avec le choix de sublimer ou non chaque douleur, chaque souffrance, chaque angoisse. Cependant, il faut un véritable artiste pour arriver à une oeuvre aussi débordante de poésie et de vie : assurément, Mathias Malzieu en est un. Après avoir passé le cap de ce texte qui passe évidemment beaucoup de pages dans l'univers oppressant de l'hôpital, je me sens davantage prête à reprendre Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, l'autre roman autobiographique qui raconte la mort de la mère du chanteur. Un bel article sur ce dernier chez Forty-five weeks.

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Défi 26 : Un livre dont l'un des personnages est handicapé

J'ai aussi avalé Tant que nous sommes vivants d'Anne-Laure Bondoux, un roman jeunesse qu'on m'avait prêté il y a plus d'un an déjà. Une belle histoire d'amour, avec une originalité dans la narration, puisqu'après une première partie portée par un narrateur omniscient et centrée autout des deux personnages principaux, Bo et Hama, les deux amoureux, c'est ensuite leur fille qui prend la parole. J'ai trouvé ce détail très intelligent : quel meilleur moyen de montrer qu'un enfant est une forme de prolongement d'un couple ? Et en même temps, ce changement de narrateur entretient le mystère car ces trois individus restent autonomes et ne savent pas tout les uns des autres. L'histoire se déroule dans un univers et une époque indéfinis et indéfinissables : des réminiscences de début de XXe siècle, avec le travail à la mine, à la forge, à l'usine, une impression de Hauts de France (on parle de "chicon"... ben oui, une endive, quoi), et cette fameuse guerre, dont on ne connaît pas l'ennemi, mais qui pousse tout le monde à se disputer, fuir, se cacher, se battre. J'ai été un peu décontenancée par les multiples directions dans lesquelles ce livre nous entraîne, mais je l'ai quand même avalé, comme je le disais, d'un bout à l'autre sans sourciller.

(Petit spoiler pour expliquer la conformité du livre au défi : Hama, l'héroïne, se retrouve amputée de ses deux mains après un terrible accident à l'usine. La deuxième partie du récit tourne beaucoup autour de ce handicap qui implique autant Hama que les autres personnages.)

Défi 15 : Une pièce de théâtre du XVIIIe siècle

Pour préparer mon programme de 4e, j'ai relu L'île des esclaves de Marivaux. La scène 1 a retrouvé tout le caractère comique et efficace qu'elle avait dans mon souvenir, en posant le cadre de la pièce : un maître et son serviteur échoué sur une île où les esclaves au pouvoir manifestent leur autorité en obligeant les maîtres à endosser le rôle de serviteur, et vice-versa. A partir de la scène 2, ça se corse : il ne faut pas se perdre dans les noms des personnages (étrangers à nous, pauvres lecteurs du XXIe siècle, et en plus ils ont échangé leurs noms, les plaisantins), il faut enclencher le traducteur "français du XVIIIe". La langue de Marivaux, ça carbure. Chaque mot compte dans chaque phrase. Mais j'aime toujours autant ces réflexions sur l'Autre, sur le travestissement, sur les apparences, sur le hasard. On n'est pas vraiment dans une pièce politique, plutôt dans une satire des caractères, au sens que La Bruyère donnait à ce terme, et c'est très réussi. 

Défi 14 : Un livre dont les héros sont des animaux

En revanche, j'ai lu un peu à contre-coeur L'appel de la forêt, de Jack London. Je le classerais dans la catégorie de ces livres dont je préfère lire les analyses (très intéressant de savoir, par exemple, que la traduction française du titre est "frileuse" par rapport au terme anglais, the wild, qui aurait dû être traduit par "la vie sauvage" ou quelque chose comme ça) que le livre en lui-même. J'ai lu de nombreux passages en diagonale, tout en notant mentalement les effets de progression, de parallélisme, de boucle. Bref, je ne suis décidément pas une lectrice de romans d'aventure.  

Défi 20 : Un livre choisi par un proche 

Enfin, je reviens sur Demain, j'arrête de Gilles Legardinier, qu'une amie m'a offert pour me rendre la bonne humeur qu'il me manquait un peu à ce moment-là. C'est un roman "chick-litt mais pas que" pour reprendre les mots d'Enna sur son blog : l'histoire de Julie, éternelle maladroite et gaffeuse, qui va rencontre un voisin extrêmement charmant dans des circonstances qui se veulent abracadabrantes (mais que je n'ai pas trouvé si délirantes que ça). J'ai lu ce livre jusqu'au bout parce que j'avais envie de connaître la fin (sans m'attendre à rien de surprenant). Mais je crois que je reste décidément assez hermétique à ce genre. Plusieurs raisons, sans doute, à cela. D'abord parce que je me reconnais souvent mal dans les héroïnes (de même que j'ai du mal aussi à m'identifier aux cibles des magazines comme Cosmo), jeunes actives - mais rarement profs - qui ne sont pas des canons mais quand même pas moches non plus, qui se disent timides et gaffeuses mais font quand même pas mal de choses improbables que je ne me verrai pas faire dans la vie. Leiloona, de Bric à Book, par exemple,  a adoré parce qu'elle a trouvé en Julie son sosie : l'identification compte certainement beaucoup pour l'appréciation de ce livre. Ensuite parce qu'à force de lire magazines et blogs, on retrouve des expressions et des situations qu'on a l'impression d'avoir déjà lues cent fois. En outre, dans ce roman, il y a une pseudo-intrigue policière, car Julie soupçonne son séduisant voisin de préparer un cambriolage : c'était de trop, beaucoup trop invraisemblable par rapport au reste de l'histoire qui se veut "croquis de vie". Bref, je suis contente d'avoir tenté l'expérience, mais pas convaincue. Je laisserai Enna et Leiloona vous convaincre sur leurs blogs respectifs. 

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Le royaume de Kensuké

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