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La petite Mu qui plume

19 janvier 2012

L’extravagant voyage du jeune et fabuleux T.S.Spivet

 

Excellente lecture, ce à quoi je m’attendais, car j’avais lu des critiques au sujet de ce roman quelque peu hors du commun.

T.S.Spivet est certes un adolescent précocément doué pour les sciences en tout genre, en particulier les sciences physiques et naturelles, il se définit comme cartographe, mais il n’est pas un surdoué, pas un génie capable de faire de tête une opération mathématique très difficile :  il le dit lui-même. Sur bien des aspects, il reste un petit garçon de douze ans, « voire plus jeune », comme je l’ai lu dans une critique avec laquelle je suis entièrement d’accord. T.S. dialogue fréquemment avec les objets qui l’entourent, il a les émotions et les sentiments d’un enfant encore peu à l’aise dans ce monde d’adultes où il est plongé, un peu malgré lui. C’est donc bien de l'histoire d'un enfant qu'il s'agit : certaines critiques parlent de voyage initiatique. 

Par ailleurs, l’objet-livre est bien sûr très intéressant, avec ces nombreuses annotations, croquis, schémas ou cartes placés dans les marges. On peut aller loin dans une réflexion sur la marginalité du personnage, qui vit tout autant, sinon plus, dans ces marges, que dans ce qu’il écrit. Pour simplifier, il y a la vie, et il y a tout ce qui est à côté. C’est cela qui le construit. De manière moins profonde, j’aime beaucoup ces livres qui jouent sur la frontière entre réel et imaginaire, qui nous font croire qu’on a entre les mains un objet appartenant réellement au personnage.

Quelques images : 

                  

Le thème de la généalogie d'une famille à la fois commune et exceptionnelle, qu'on retrouve du début à la fin, m'a rappelé Les monstres de Templeton (voir l'article sur ce blog). Il s'agit tout autant de l'histoire de T.S. que de celle de autres membres de sa famille. 

Un livre, donc, d'une extrême richesse, dont la lecture (qui demande un petit effort, surtout au début, pour s'adapter à ce va-et-vient constant entre récit et marges) vaut véritablement le détour. 

Voir aussi : une critique et une interview de l'auteur sur Culture-café, le site officiel du livre qui a l'air d'être une vraie mine d'or, pour le peu que j'ai eu le temps d'en regarder, et un tout nouvel article sur ce blog, suite à l'actualité cinématographique 2013. 

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6 janvier 2012

Apéro sur ardoises / Working day ! / Apéritifs dînatoires

Cet article aussi est un peu différent des autres, mais, après tout, pourquoi ne pas plumer sur ces livres-là également ? Il faut savoir que je suis complètement fanatique de ce genre de bouquins. Cette nouvelle mode pour les livres-coffrets, qui date de quelques années à peine, me ravit totalement, et je suis comme une gamine dans le rayon "cuisine" des magasins de grande distribution. 
Ce qui me plaît, c'est d'abord l'aspect "miniature". Tout ce qui est petit est mignon, ce n'est pas mon mètre cinquante-deux qui dira le contraire. Ensuite, c'est le côté "tout en un". Car, les accessoires sans le bouquin : bof, on ne sait pas toujours comment s'en servir, on manque d'idées. Le bouquin sans les accessoires : ouais, sympa, mais comment je fais ces super recettes en verrines si je n'ai pas de verrines ? 
Inconvénients : parfois les accessoires ne sont pas au top qualité comparé à ce qu'on pourrait acheter dans de vrais magasins spécialisés en articles de cuisine ; quant aux livres, ils sont parfois décevants, avec des recettes infaisables parce que trop sophistiquées, et manquant de simplicité. 

Voici donc ce que j'ai reçu en cadeau, à Noël, à côté du Rêveur d'Ian McEwan (et de Solaire, pas encore commencé, à suivre) ; commençons par celui-ci : 

 

 

 

Les accessoires : vraiment chouettes ! Quatre petites ardoises très facilement lavables, contrairement aux idées qu'on pourrait se faire, avec des patins antidérapants, pratiques pour poser à table. Un format que je trouve idéal : de quoi servir un apéro assez garni ou une petite entrée. On peut aussi poser l'ardoise à côté d'une véritable assiette, blanche ou colorée : le contraste est réussi. 

Le livre : mouais... Les photos sont belles, jolies couleurs, mais rien d'extraordinaire dans les recettes. Me proposer de servir de la charcuterie, merci, j'y aurais pensé toute seule, et pas la peine de me donner le mode d'emploi pour poser une tranche de chorizo sur l'ardoise !

 

Ensuite, ceci : 

L'accessoire : plutôt original, il s'agit non pas vraiment d'un mug comme indiqué sur l'emballage, mais bien d'un thermos format individuel. Parfait pour moi qui amène mon casse-croûte au collège mais qui ne veux pas porter des kilos et des kilos étant donné que j'y monte à pied. Rien d'exceptionnel, sinon, c'est un thermos, quoi. 

Le livre : une bonne surprise ! S'y alternent des recettes de boissons chaudes et de gâteaux pour les accompagner. Alors, ça peut vous paraître surprenant de lire une recette de café ou de chocolat chaud, mais on trouve des conseils sur le choix du café, du thé, des astuces pour réussir une boisson authentique... Quant aux recettes des gâteaux, elles ont le mérite de faire de la place aux recettes classiques : par exemple, un basique muffin au chocolat. Alors que dans les livres actuels, on trouve souvent des choses hyper originales, mais si on veut revenir aux sources, nada.

 

Enfin, ceci : 

Les accessoires : inégaux. Les coupelles, bof, elles manquent de profondeur, les coques en bambou, mouais, ça me paraît difficilement lavable... autant dire que c'est à usage unique ! Les cuillères, pourquoi pas, mais j'en aurais trouvé des mieux ailleurs. En revanche, bon point pour les deux derniers accessoires, originaux : les pipettes et les verrines à bâton (comme une sorte de bâton d'esquimau ou de sucette).

Le livre : inégal aussi. Une chose m'a choquée, notamment : il y a des recettes nécessitant des accessoires qui ne sont pas dans le coffret... Alors que, franchement, pour utiliser tout ce qu'il y a, il y avait l'embarras du choix nivrau recettes ! Mais les recettes utilisant les pipettes et les verrines à bâton sont inventives, sympathiques, idéales pour un apéro entre amis ou un goûter avec des enfants, elles me plaisent. Par exemple, la brochette de chamallows piqués sur la pipette, qui contient elle-même une sauce au chocolat, miam ! Idem pour la brochette de fruits avec coulis de fruits rouges. 

 

Pas vraiment pu tester grand-chose puisque tout est parti rapidement dans les cartons, mais j'ai hâte de déballer ça dans le nouvel appartement et d'en faire profiter mes papilles - et celles de mes invités ! 

 

6 janvier 2012

Jardin des lettres, 4e

Attention : ceci n'est pas un article comme les autres.
Ceci est un cri de joie : 

"OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS !!!! On a reçu les nouveaux manuels de 4e !!!"

Oui, c'est bien cela, aujourd'hui, vendredi 6 janvier, nous avons des manuels de français à distribuer aux élèves. Comment ça, la rentrée, c'était en septembre ? Ah, ben, oui, pour les élèves et les profs, bien sûr. Mais le budget, lui, il n'a pas vu les choses de cette manière.

Explications : le programme de français de 4e a changé, et le nouveau programme est entré en vigueur en septembre 2011. Qui dit nouveau programme dit nouveau manuel, que mes collègues ont (bien) choisi en mai ou juin dernier. Ce qui tombe bien, car les manuels actuels sont des grosses pourritures arriérées qui ne datent même pas du dernier programme, d'ailleurs je ne sais même pas s'ils ont respecté un quelconque programme un jour. 

Oui, mais... en septembre, y'avait pas de sous pour acheter les nouveaux manuels. En octobre non plus. En novembre non plus. Et en décembre, devinez quoi ? Non plus ! 

MAIS ça y est, ils sont là, enfin, tout nouveaux, tout beaux. Un chouette manuel avec plein de belles images (déjà, c'est agréable à regarder, et en plus, c'est pratique vu qu'on est censés faire de l'histoire des arts), des textes plutôt bien choisis, des nouvelles intégrales, de bons exercices... Tout ce qu'il faut pour, enfin, arrêter de tuer les forêts avec mes photocopies.  

Voilà, je me doute que ce n'est pas le genre de lecture que vous allez courir acheter au libraire du coin, mais je tenais à partager ça avec vous ! (lapetitemuquiplume, mieux que Facebook ^^)

2 janvier 2012

Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère ?

J'avais repéré ce titre dans plusieurs librairies différentes, je voulais me faire une opinion. 

Soyons clairs, cela n'a rien d'une lecture inoubliable. Le style est assez décevant. J'ai lu nombre de récits jeunesse plus piquants que cela. Le thème non plus n'a rien d'original : une adolescente essayant de gérer le divorce de ses parents, c'est une histoire qu'on a lue et archi-lue. Ce n'est donc pas une grande découverte, et cela ne fera pas partie du top 10 de mes lectures jeunesse préférées. 

Cela dit, on s'attache quand même aux personnages, on cherche à savoir comment va se finir l'histoire, qui est finalement assez bien menée, avec tous les ingrédients nécessaires. 

Il faudra que je teste ce livre sur mes cobayesélèves de 4e... C'est peut-être un livre à ne réserver qu'aux ados...

2 janvier 2012

Quinquennat nerveux

Alors là, je triche un peu, car je n'ai pas encore pu lire cette bande dessinée de parution récente (novembre 2011) : je l'ai offerte, et, comme ça ne se fait pas de lire les cadeaux que l'on offre, eh bien je ne l'ai pas lue ! Bon, juste les premières pages, pour être sûre que ça plaise...

Mais je tiens quand même à écrire quelques mots à propos de ce livre, quitte à en rajouter dès que j'en saurai davantage. 

D'abord, pour frimer, je dirai que je connais l'auteur. Héhé. Même que j'ai joué à la Playstation chez lui. Il est donc normal que je lui fasse un peu de publicité, même si sa réputation est de moins en moins à faire.

Martin Vidberg, c'est le gars qui a fait des pubs pour Direct Assurances. Par exemple : 

 

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Martin Vidberg, c'est aussi le gars qui tient ce blog : http://vidberg.blog.lemonde.fr/    Si vous êtes un familier du Monde.fr, ça devrait vous parler. Martin Vidberg, c'est donc l'inventeur de ces patates tellement humaines qui nous racontent les histoires d'aujourd'hui. Et Quinquennat nerveux, c'est une habile compilation de tous les dessins concernant l'ère sarkozyste publiés sur ce blog. Pour ce que j'en ai lu, c'est drôle et toujours bien vu. 

Pour information, Martin Vidberg, c'est aussi l'auteur d'une bande dessinée semi-autobiographique qui ne peut que parler à de jeunes (ou moins jeunes) enseignants, mais aussi aux autres, j'espère :

Pour le coup, l'humour laisse vraiment la place à l'émotion ; enfin, moi, en tout cas, je me suis retrouvée dans certaines situations, j'ai apprécié l'authenticité de ce récit d'une année dans la vie d'un instit remplaçant, qui a atterri dans un établissement spécialisé pour élèves violents. Martin Vidberg n'en dit ni trop, ni trop peu. J'ai vraiment adoré cette lecture, que j'ai recommencée plusieurs fois. 

Sinon, il y a aussi le petit

 ,

plus rigolo, qui brosse en quelques pages le portrait de plusieurs instits/profs, tous croqués à partir de personnes appartenant réellement à l'entourage de l'auteur, ce qui donne, encore une fois, une authenticité appréciable à ces portraits, en évitant les stéréotypes. 

Voilà, j'ai fait une bonne oeuvre en diffusant l'oeuvre d'un jeune dessinateur, j'ai créé une nouvelle rubrique, "bande dessinée", je me suis rappelé quelques bonnes lectures... Que demander de plus en cette veille de rentrée ?

Et au fait, bonne année ! 

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27 décembre 2011

Le rêveur

Pour une fois, en guise de morceau choisi, voici un extrait de l'interview de Ian McEwan, en fin d'ouvrage (ces pages que j'aimais tellement lire à la fin des Folio ou des Lecture Junior quand j'étais petite, moi qui me targuais de devenir écrivain...). Plus précisément, sa réponse à la question : "Quel conseil donneriez-vous à un écrivain débutant ?"

"Je conseillerais à un écrivain en herbe de tenir un carnet et d'y noter chaque jour quelque chose. Deux sortes de choses : ce qui lui est arrivé dans la réalité, et aussi ce qui s'est passé dans ses rêveries, dans son monde imaginaire."

Associez ces deux mondes, celui du rêve et celui de la réalité, et vous obtiendrez les sept histoires qui composent ce premier et unique (pour l'instant) récit jeunesse de l'un de mes auteurs fétiches du moment. Peter Fortune est un garçon très imaginatif à qui son esprit rêveur en fait voir de toutes les couleurs : Peter se retrouve tour à tour attaqué par la Vilaine Poupée et sa cohorte de consoeurs, transporté dans la peau d'un vieux chat en mal de réputation ou d'un bébé Cadum, contraint d'élaborer des stratégies pour capturer un mystérieux cambrioleur... 

Cette lecture est en fait une relecture. Et, comme par magie, certaines phrases, certains passages entiers se reformaient dans ma tête avant même que mes yeux se posent dessus : ces histoires sont en fait restées bien gravées dans ma mémoire, jusque dans les détails. Preuve du pouvoir captivant de ce petit livre sans prétention autre que de faire voyager un court moment (une centaine de pages) des jeunes lecteurs en quête de fantaisie et d'étrangeté. 

A la fin du livre, Gallimard Jeunesse propose deux autres titres en Folio Junior : Le chat qui parlait malgré lui, de Claude Roy (lu quand j'étais petite mais dont je ne garde qu'un souvenir très, très flou), et J'étais un rat ! de Philip Pullman, que j'aimerais découvrir. Deux futures (re)lectures, donc, qui pourront, en outre, m'être utiles dans le cadre d'un cours sur les métamorphoses... (foutue déformation professionnelle qui fait passer la prof avant la lectrice parfois...)

 

27 décembre 2011

La maison qui s'envole

"Il y a des maisons qui ont toujours l'air de vouloir s'envoler. On les a posées là, un peu de travers, au coin de la route, avec leurs fenêtres et leurs portes, et leur petite cheminée qui souffle de toutes ses forces une fumée de toutes les couleurs, grise, bleue, blanche."

Un petit livre plein de merveilles qui se croque en une bouchée. Je ne connaissais de Claude Roy que ses poèmes : sa plume est tout aussi bariolée dans ce récit. Beaucoup de fantaisie, quelques pointes d'humour, et voici une maison qui décolle et nous emmène en voyage avec elle. Les dessins de Georges Lemoine sont également très réussis, tout en simplicité.

En tant qu'enseignante de français, j'ai aussi trouvé ce récit extrêmement pédagogique, avec une foule d'extraits exploitables en classe, surtout en 6e : hop, une page pour illustrer un cours sur les épithètes, hop, une autre sur les récits enchâssés, youp là, quelques passages à donner en dictée par-ci par-là... 

J'ai découvert là un grand livre dont je ne soupçonnais même pas l'existence ! 

 

9 décembre 2011

Le tueur à la cravate

kikou tu devrè lir se bouk1 sa dechir é en + sa parl 1 pe 2 ns genr d ados ki von sur internet lol mdrrr biz jt<3

("Dis donc, elle nous ferait pas une petite overdose de collégiens, la rédac' du blog, là ?...")

Petit tour au rayon jeunesse de la librairie Lucioles, hier. J'y ai ramassé quelques trouvailles : La maison qui s'envole, de Claude Roy (numéro 1 de la collection Folio Junior, pas n'importe quoi !), en clin d'oeil à mes élèves qui lisent Le Magicien d'Oz (j'explique : il y a aussi une maison qui s'envole au début du Magicien), Robin des bois de ce Micheal Morpugo dont j'ai tellement aimé Le roi Arthur quand j'étais petite, et enfin, notre sujet d'aujourd'hui : un tout récent de Marie-Aude Murail, l'auteur-phare de mon adolescence (et de beaucoup d'autres... je ne suis pas très originale sur ce coup-là). 

J'ai commencé non pas par le roman, mais par le "journal de bord" inséré à la fin, intitulé Comment naît un roman (ou pas). Réellement passionnant. Plus stimulant pour l'esprit que n'importe quelle lecture universitaire que j'ai pu faire pour mes études. Et qui rend légèrement jalouse aussi : moi aussi, je veux avoir la vie d'une écrivain ! Passer mes journées à lire et à écrire, quelques conférences de presse de temps en temps... le pied ! 

J'ai dû interrompre ma lecture de ce journal quand j'ai commencé à y lire trop d'informations sur l'histoire du roman. J'ai donc attaqué cette histoire pour la finir très très rapidement. Un vrai thriller pour jeunesse. C'est-à-dire que les ficelles les plus techniques du polar (entrelacement des points de vue, fausses pistes, etc...) sont utilisées sur une histoire à la fois moderne et éternelle. Un assassinat sordide, étranglement au bord d'une rivière : on en trouve à toutes les époques. Meurtrier démasqué grâce à des SMS, impressions d'e-mails, visites sur des sites de retrouvailles, etc... Ok, là, on est dans notre bon vieux XXIe siècle. 
Et il n'y a rien de cliché, aucun de ces défauts qu'on trouve parfois quand un écrivain (adulte) entre maladroitement, avec ses gros sabots, dans l'univers ultra-codé des adolescents. Marie-Aude Murail réussit ce tour de force de paraître à la fois très à l'aise dans cet univers, tout en maintenant la distance nécessaire pour que tout lecteur (y compris un adulte ou un ado en rupture avec l'ère de l'électronique, pourquoi pas, tout peut arriver!) s'y retrouve.
En prime, une vraie bonne histoire, du suspense, de quoi passer un très bon moment, comme toujours avec cette écrivain. 

A lire ! 

 

9 décembre 2011

D'un bord à l'autre

Me revoilà enfin, après une ardente période de boulot. La grève SNCF illimitée ne me procure qu'un seul avantage : du temps pour lire ! 

J'ai attaqué La terre des mensonges, mais pas emballée pour le moment. Je suis donc revenue à mes précédentes amours : tome 5 des Chroniques

Toujours autant de plaisir, surtout qu'après une pause relative, on se sent heureux de retrouver de vieilles connaissances. Avec, également, les déceptions qui vont avec : non, mais, franchement, Mary Ann, qu'est-ce qu'elle est en train de devenir ?! On la voit très peu dans le roman, et c'est une manière très habile de la part de l'auteur d'amener le lecteur à prendre la même distance avec elle, qu'elle en a pris avec Barbary Lane. On peut alors (re)découvrir Brian, s'intéresser de nouveau à la vie sentimentale de Micheal, qui fait de mieux en mieux son deuil de Jon, et le lecteur avec. 
Pas de grande intrigue rocambolesque cette fois-ci, juste une sorte de variation sur le thème de la communauté, plutôt sympathique et intéressante. Je viens d'ailleurs seulement de comprendre la richesse du titre : passer D'un bord à l'autre, c'est bien sûr aller de la communauté gay à la communauté hétéro, mais aussi de la communauté féminine à la communauté masculine, d'un rivage à l'autre, en comprenant finalement qu'à San Francisco, les limites sont floues. Et le voyage de Booter ivre mort, flottant d'une rive à l'autre, est un peu le symbole de la traversée que le lecteur fait entre tous ces univers. (Wouah, aujourd'hui, je me surpasse...).  

Vivement ma lecture du tome 6 ! Cela dit, comme pour Friends, je fais durer un peu le plaisir, car malheureusement la série n'est pas éternelle...

10 novembre 2011

Nouvelle Liste A Lire

Quelques titres inscrits à ma nouvelle Liste A Lire (petite pause avant de reprendre mes fameuses Chroniques...). 

D'abord, il y a ça : 

Je suis tombée sur cette couverture à la Fnac, et j'ai immédiatement été séduite. J'adore ce genre de livres avec tout plein de choses à l'intérieur (des dessins, des cartes, des schémas, des notes...). Ca me rappelle ma grande période Bernard Werber, avec l'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, tout ça. 
Puis l'histoire a l'air plutôt sympathique, et la lecture saura sans doute me rassasier pendant un bon moment.

Dans la foulée, j'ai aussi acheté ceci :

(Très belle couverture, au passage. Je la préfère à la couverture originale : , que je trouve moins évocatrice.)

Tout ce que je sais de ce livre, c'est que c'est une trilogie et que ça se passe en Norvège. Il ne m'en faut pas beaucoup en ce moment pour m'appâter ; l'avenir me dira si ce fut une idée lumineuse ou pas.

Je rajoute ensuite à cette liste la Métamorphose en bord de ciel de mon ami Mathias Malzieu. Ca fait un bon moment qu'on me l'a offert (l'intéressée se reconnaîtra), il serait temps que je m'y plonge. J'espère y retrouver le plaisir des Mini westerns, car j'avais été déçue par La mécanique du coeur.  

Enfin, j'ai une grosse envie de relire du Marie-Aude Murail, surtout la série des Nils Hazard (cf le PS dans mon dernier post). J'irai donc faire un tour dans les rayonnages de mon CDI pour voir s'ils n'auraient pas quelques vieilleries, de celles que j'ai lues quand j'étais moi-même au collège, et que je ne possède malheureusement pas dans mes propres rayons... 

Me restera alors à finir les Chroniques, et là, je pourrai pleurer toutes les larmes de mon corps à l'idée que j'aurai fini la série. 

 

10 novembre 2011

Chroniques de San Francisco, 2, 3 et 4

    

Bon, eh bien, ça y est, j'ai plongé. Après avoir enchaîné sans répit les tomes 2, 3 et 4, je m'astreins à une légère cure de désintox... qui prendra fin avant une semaine, sans doute. 

Le tome 2 m'a enthousiasmée, même si j'ai été un peu surprise du changement : alors que, dans le premier, il n'est question que d'histoires somme toute banales, si l'on excepte ces rencontres provoquées par un hasard bien malicieux, le deuxième tome se teinte de rebondissements qui sortent de l'ordinaire, avec une couleur presque policière. Il faut le temps de s'habituer, mais c'est plus fort que nous, on est captivé par l'envie de savoir le fin mot de l'histoire : bon sang, mais qu'est-ce qui a bien pu traumatiser Burke au point de lui faire perdre la mémoire ?

J'étais donc un peu préparée à ce qui se passerait dans le tome 3, encore plus rocambolesque, avec cette histoire de kidnapping et de gourou. Ce que j'ai adoré, c'est cette manière qu'a Maupin de glisser des détails qui permettent au lecteur d'avoir plusieurs longueurs d'avance sur les personnages. On se croit alors hyper-brillant, un vrai Sherlok Holmes, alors qu'on n'est que manipulé par l'auteur... 
Seule chose qui m'a un peu perturbée, c'est la grande ellipse temporelle entre les tomes 2 et 2, ellipse dans laquelle il se passe pas mal de choses qui ne seront jamais expliquées : pourquoi tel couple s'est défait, comment tel autre s'est fait (je passe volontairement les noms sous silence pour ne pas nuire à l'effet de surprise).  

Enfin, le tome 4 semble revenir à une histoire plus "sage", non dépourvue de péripéties, mais sans extravagance non plus. Avec un fort parfum de nostalgie, à cause d'une disparition difficile à digérer tant on s'est attaché aux personnages... Et le roman s'inscrit de manière encore plus flagrante dans son époque, pleine de "troubles sur le genre", pleine de SIDA, surtout. 

J'ai très envie de savoir la suite, comment passe-t-on D'un bord à l'autre (titre du cinquième volume), mais... soyons un peu patients. Je n'ai pas non plus envie d'en finir trop vite avec ces nouveaux amis... 

 

PS : Petite réflexion qui m'est venue à l'esprit, pour ceux qui connaîtront. L'histoire de Burke qui vomit quand il voit des roses m'a fait penser à Nils Hazard, dans le roman Qui veut la peau de Maori Canell ? de Marie-Aude Murail, personnage qui, lui aussi, a des nausées liées à un traumatisme qu'il ne retrouve que tardivement (et, sans dévoiler la vérité sur ces deux romans, les causes des deux traumatismes sont étonnamment semblables). 
Et, de manière générale, le type d'histoires racontées par Marie-Aude Murail ressemble pas mal à ces chroniques : des personnages hauts en couleur, dans la vie desquels s'entrelacent évènements anodins et rebondissements criminels...
Si jamais quelqu'un passe ici et connaît les deux auteurs (rien n'est moins sûr...), qu'il me fasse part de son opinion sur la question !  

30 octobre 2011

Chroniques de San Francisco

"- Je ne suis pas trop pénible ?
- Pas du tout.
- J'ai pensé à faire couler son écuelle dans du bronze, en souvenir.
- Comme c'est touchant !
- Tu sais à quel point je hais les femmes qui deviennent hystériques à propos de leur chien... Mais Faust était... mais Faust est...
Sa voix faiblit."

Ca y est, je m'y suis lancée, dans cette fameuse saga. Avec beaucoup d'années de décalage par rapport à ma mère et aux amies qui m'en avaient parlé, mais j'aime faire les choses avec décalage. 
Je disais il y a peu que je n'étais pas tout à fait convaincue. C'est vrai, j'ai mis un moment à entrer dans l'ambiance. Beaucoup de dialogues, un style très basique, il faut quand même le dire. Mais, en effet, comme on me l'a fait remarquer, on ne lit pas cette saga pour le style. Et j'avoue qu'avant la moitié du livre, j'ai été accrochée. Certes, les coïncidences et les rencontres entre les personnages sont parfois téléphonées : cela dit, j'ai eu quelques vraies surprises dans le dernier tiers du roman. Mais il reste qu'on s'attache effectivement aux personnages et qu'on finit par se prendre au jeu de "qui va rencontrer qui ?". Avec quelques émotions à la clé lorsqu'il s'agit d'en quitter certains.
Au final, je n'ai bien sûr plus qu'une envie : lire au plus vite le deuxième volume, car à la fin du premier, le suspense bat son plein. J'ai ma petite idée sur certaines énigmes, mais pour d'autres, je donne ma langue à Boris - le chat de la maison. 

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Le royaume de Kensuké

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