38 mini westerns (avec des fantômes)
"Pour ceux qui flippent des livres hantés, foutez-le dans le grille-pain, tous les fantômes seront auto-éjectés chez le voisin du dessous, pour l'éternité."
Un petit apéritif qui donne une idée de l'univers "à la Malzieu". Voici mes mots de l'époque :
Petite tranche de rêve et de poésie au milieu de la neige, des whisky-menthes, des Kinder Surprise et de quelques fantômes... C'est vrai qu'après lecture, on se retrouve avec des morceaux de Dionysos accrochés un peu partout, des étoiles dans les yeux et un sourire tendre et flottant aux lèvres...
(Typiquement le genre de critiques que je n'aime pas lire à présent... Le genre qui ne dit pas grand-chose sur le livre et qui cherche à calquer le style de l'auteur, sans y parvenir bien sûr. Mais j'aime bien voir aussi comment ma propre plume a évolué au fil du temps.)
Je pense que cette lecture allait de pair avec mes rêves et mes pensées de l'époque. Je pense que, si je relisais ce recueil aujourd'hui, je prendrais un peu moins de plaisir qu'à l'époque, je trouverais sans doute les procédés d'écriture un peu répétitifs, un peu mécaniques... mécanique du coeur ou pas, ça peut en devenir lassant. Je place cependant ces 38 mini westerns bien au-dessus de la fameuse Mécanique, éponyme de l'album de Dionysos, que j'ai trouvée, pour le coup, presque fade, trop enfantine à mon goût. Le fait que les Westerns soient "mini" et qu'ils soient "38" contribuait à leur donner une vraie fraîcheur. Le passage au récit long m'a beaucoup moins convaincue.
Je pense donc tout à fait l'inverse de cette critique-là : http://souslefeuillage.blogspot.com/2011/01/38-mini-westerns-avec-des-fantomes.html.
Je n'ai pas lu Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, et, bon, maintenant, je n'ai pas trop envie de le lire ; quant au dernier opus, Métamorphose en bord de ciel, est dans ma bibliothèque : inscrit à la liste des livres à lire tout bientôt.
Quelques tranches de westerns, sans fantômes, promis :
"J'en ai rencontré un qui disait que le vent qui passe dans les volcans et les glaciers a un goût de caramel et que l'été, la nuit est argentée au point de se lover contre les cratères, lente et suave, comme une douche de mercure. Ainsi, on peut presque la toucher, grimper au sommet des volcans et se faire un gommage d'étoiles."
"De la pâte à bisous, voilà ce qu'elle est. En pyjama, en robe de soirée, dans son bain, sur son longboard ou devant la télé, c'est une pâte à bisous. Une vraie petite crêpe avec de jolis petits seins, des taches de rousseur et des yeux remplis à ras bord de limonade. Tout le temps elle me donne envie de l'embrasser, de me rouler contre elle et tout ça. Une vraie pâte à bisous."
"Pleine lune, les nuages trempent dedans comme d'incroyables bleutées. On dirait des morceaux d'océan coagulés dans le ciel."